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27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 10:01

COMPTE-RENDU REUNION DU 24 SEPTEMBRE 2024

 

MICHELE

Ils étaient dix   ; Agatha Christie

Tout le monde a lu « les dix petits nègres », mais on ne prononce plus le mot « nègre ».

Je l’ai relu avec grand plaisir.

Le suspens est total. Jusqu’à la fin on se demande qui tue ces dix personnes complètement à l’opposé les unes des autres, réunies sur une ile déserte et toutes vouées à la mort.

Ce roman est concis, parfait, et si vous ne l’avez pas lu, je vous fiche mon billet que vous serez estomaqué par la fin.

 

Le secret ;  de Frédéric Lenoir.

Pierre et sa mère vivent simplement, dans un environnement plutôt rude.

Emilie a un secret et Pierre va également en protéger un.

Tous deux sont des êtres purs, candides, sincères, contrairement aux riches du village.

Ce petit livre est exceptionnel, il nous donne une belle leçon de vie et nous offre une parabole sur les choix et les valeurs essentielles de notre existence.

 

Brasier, héritage et coup du sort ;  de Ann Grangier

Qui est l’homme mort dans les ruines calcinées de la maison de Fervase Crown que tout le monde ou presque déteste. L’héritier d’une fortune considérable et qui a fait des dégâts dans sa jeunesse ?

Jess Campbell et Ian Carter mènent l’enquête qui se révèle bien compliquée, et qu’on suit avec beaucoup d’intérêt.

 

Menaces ;   de Danielle Steel

Quand on ne veut pas mourir idiot, il faut lire un roman de Danielle Steel.

Rue Boissy d’Anglas dans le cœur du 8ème arrondissement de Paris, à deux pas de la Concorde, un hôtel de luxe ouvre ses portes après 4 ans de rénovation.

En un mois, un meurtre y est commis, un ministre est arrêté, un futur jeune marié y fait un AVC, une rock star dévaste un étage, des pannes techniques surviennent jour et nuit, une alerte à la bombe provoque l’évacuation de tous les clients au milieu de la nuit et des braqueurs attaquent une bijouterie située dans la même rue.

« C’est dingue comme on ne sait jamais ce qui va se passer dans cette ville » s’exclame l’un des personnages.

NDLR : c’était avant les jeux olympiques de Paris 2024.

Danielle Steel, ou plutôt ses « collaborateurs » car on ne dit plus « nègres », s’en sont donné à cœur joie.

La signataire de ce torchon devrait en changer.

NDLR : il parait que Danielle Steel écrit 20 heures par jour, qu’elle a déjà publié 200 ouvrages tout en ayant le temps de se marier 5 fois et de mettre 9 enfants au monde.

Belle supercherie de l’édition internationale.

 

Après Danielle Steel, il me fallait de l’excellence, des valeurs sûres, de la vraie littérature.

Un bijou peu connu de Jean Austen : « lady Susan » : délicieux roman épistolaire, Marcel Pagnol et Françoise Chandernagor.

Je vous livre un court extrait du « temps des secrets » de Pagnol dont on sait qu’il est le fils d’un instituteur athée, agnostique, anticlérical, pur mécréant.

L’un des personnages dit que « l’église catholique est la plus puissante organisation de publicité du monde, qu’elle a une agence dans chaque ville et village, installée gratuitement dans la plus belle bâtisse, munie sur son toit d’avertisseurs sonores pour appeler les consommateurs de métaphysique désireux d’immortalité !... » et il ajoute : « Dieu a dit tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église ». Quel mauvais jeu de mots ! Le Sauveur s’est volontairement abaissé jusqu’à la niaiserie d’un calembour. »

Peu de temps après, relisant « La sans pareille » de Françoise Chandernagor, je tombais sur « comment prendre au sérieux un Dieu qui fonde son église sur un calembour ? tu es Pierre etc…

Françoise Chandernagor a lu Marcel Pagnol.

Comment lui en vouloir ?

 

JILL

 

Duchess - de Chris Whitaker

Pour moi et probablement pour d’autres lecteurs de polars, notre Genre préféré peut être scindé en 2 : les que du noir et rien que du noir, et, du polar avec du contenu littéraire. J’aime les deux, mais ceux avec du contenu plus fouillé sont évidemment plus appétissants ! Et en voici un que j’ai bien aimé :

Notre héroïne n’a que 13 ans, et elle a la charge de son petit frère de 5 ans car oui, ils sont dans une famille dysfonctionnelle. Heureusement il y a Walk, de son nom complet Walker, le shérif de Cape Haven (Cap du Havre), qui connaît la famille depuis son adolescence. Car il va falloir décortiquer qui a pu tuer la mère, alcoolique, des deux enfants ainsi que d’autres meurtres passées ou à venir ..

Si j’ai tant aimé cette histoire c’est à cause de Duchess, qui se dit outlaw ou hors-la-loi ; elle fait penser à Kya dans La où chantent les écrevisses ou à Scout dans Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. Elles ont du cran, mais on ne peut que plaindre la perte de l’innocence, comme c’est le cas pour toutes les familles qui vivent des drames similaires. Citation Babelio : A treize ans, sans père et démunie face à la dérive d'une mère défaillante, Duchess Bradley a depuis longtemps appris à ne compter que sur elle-même, remplissant du mieux qu'elle peut le rôle qu'aucun adulte n'exerce pour elle et son petit frère de cinq ans. Mais voilà qu'après trois décennies d'emprisonnement, Vincent King, l'homme responsable du malheur de sa mère, resurgit, en même temps que les fantômes d'un passé traumatisant, dans leur petite ville de Floride. Les évènements ne tardent pas à dépasser l'adolescente, aussi vaillante et déterminée soit-elle à protéger les siens.

Sur l’île – de Elizabeth O’Connor

Manod est une autre jeune fille, avec une vie bien moins mouvementée que celle de Duchess ! Elle a 18 ans et n’est pas encore mariée, car sa Maman est décédée et elle ne voit pas comment son père et sa jeune sœur pourraient faire sans elle. Car ils habitent une petite île au large du pays de Galles où vivent 18 familles, et il est 1938. Le père est pêcheur de homards, un métier dangereux par mauvais temps on le sait.

Alors que les rumeurs d'un risque de guerre se font de plus en plus fortes malgré l'isolement de l'île, une baleine s'échoue pour une plage, puis deux jeunes ethnologues (un homme et une femme) arrivent d'Oxford pour étudier les îliens, leur mode de vie, leurs cultures, etc. Ils engagent Manod pour leur servir d'interprète car les îliens parlent très peu anglais. C'est l'occasion pour la jeune femme d'en apprendre plus sur la vie sur le continent et toutes les possibilités qu'elle offre. Au contact des deux scientifiques, un monde nouveau s’ouvre devant elle, ses rêves paraissent soudain possibles. Elle est aussi amenée à porter un nouveau regard sur les gens qu'elle côtoie depuis l'enfance.

Tout ceci est raconté avec une grande finesse, dans des chapitres courts, parfois même très courts, auxquels se mêlent quelques retranscriptions des enregistrements effectués par les ethnologues pour ajouter au réalisme du récit que nous fait Manod. En effet, s'il s'agit d'une fiction, l'autrice explique à la fin du livre qu'elle s'est inspirée de plusieurs îles existantes pour imaginer cette île sans nom aussi bien que la visite des ethnologues et leurs méthodes parfois peu scrupuleuses....

J’ai tout de suite sauté sur ce livre quand j’ai vu l’article du Guardian, les ingrédients étaient trop tentants pour moi : une jeune galloise qui cherche son avenir, loin du lieu de sa naissance…, de plus, sa communauté est gallophone, j’ai été très contente de comprendre les quelques phrases qu’elle a transcrit tels que, merci Duolingo !

JOELLE

Revenir du silence – Michèle Sarde

Née en Bretagne au seuil de la Seconde Guerre mondiale, Michèle Sarde a longtemps tu ses origines. À travers le récit tardif de sa mère, Jenny, elle reconstitue le parcours de sa famille, de l'exil de Salonique et de l'installation à Paris, en 1921, à l'assimilation réussie dans la France des années trente. Mais les persécutions de l'occupation nazie contraignent Jenny et les siens à se cacher et à dissimuler leur identité. Jenny luttera alors de toutes ses forces pour survivre et protéger sa fille. Un traumatisme qui perdurera dans l'après-guerre et finira par les réduire toutes deux au silence.
Saga hors norme d'une tribu méconnue, les Sépharades de l'Empire ottoman qui, chassés d'Espagne par les Rois catholiques, s'étaient installés quatre siècles durant en terre musulmane avec leur religion et leur langue, ce livre est le fruit d'une démarche littéraire à la fois ambitieuse et originale. Michèle Sarde y entrecroise une enquête fouillée, un témoignage authentique et un roman haletant, poignant, et parfois drôle, sur le destin d'une famille prise dans la tourmente du sombre XXe siècle. Il soulève en même temps des questionnements contemporains sur la migration, l'intégration, la transmission et la résilience.

 

L’hôtel des oiseaux   Joyce Maynard

1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l'espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s'appellera désormais Amelia.
À l'âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d'Amérique centrale, entre les murs d'un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d'un volcan.
Tandis qu'Amelia s'investit dans la rénovation de l'hôtel, elle croise la route d'hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Amélia a-t-elle droit à une troisième chance dans ce cadre enchanteur près de villageois chaleureux ou va-t-elle être rattrapée par son passé ?

MARIE-ODILE

ROSA CANDIDA de AUDUR AVA OLAFSDOTTOR

A 22 ans, Arnljotur quitte sa terre d'Islande pour rejoindre, sur le continent, un monastère dont il doit restaurer la roseraie. Il part avec, dans sa poche, une photo de sa fille qu’il a eue après une relation unique, l'amour de son père et de son frère autiste et le souvenir de sa mère trop tôt disparue, et dans son coffre trois boutures de rosa candida. Il part s’occuper d’un jardin centenaire dans un monastère…
Ce roman émane beaucoup de douceur. Tout est beau dans ce livre, les gens, les paysages, les sentiments. C'est le parcours d'un jeune homme à la recherche de lui-même qui grâce à des rencontres, à des conseils, à des expériences nouvelles, va découvrir qui il est et ce qu’il peut devenir. Un jour la maman de leur bébé frappe à sa porte pour lui demander de s’occuper de leur fille pour pouvoir travailler sa thèse…

Un immense coup de cœur.

 

LES VOLEUSES D’INNOCENCE de SARAI WALKER

Il était une fois dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs – Aster, Rosalind, Calla, Daphné, Iris et Hazel – qui vivaient avec leurs parents dans l’opulence d’une grande bâtisse victorienne. Mais ceci n’est pas un conte de fée : c’est l’histoire de la malédiction des sœurs Chapel.
Tout commence pourtant bien : par une noce. Mais à peine est-elle mariée, que la sœur aînée meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort. Quel malheur pèse sur les Chapel ? Belinda, la mère à l’esprit torturé, hantée par les fantômes, semble pouvoir prédire leur funeste destin. Mais peut-on se fier à ce qui sort de son cerveau embrumé ? Quant à Iris, la cadette, elle est bien décidée à survivre. Quitte à devoir faire un bien sombre choix.

 

LE SILENCE ET LA COLERE de PIERRE LEMAITRE

Pierre Lemaitre poursuit sa trilogie des Années glorieuses et on retrouve la famille Pelletier. Nous sommes en 1952. L'auteur décrit le début des « Trente Glorieuses », période de bascule entre les années difficiles de l'après Deuxième guerre mondiale et l'embellie économique.
Ce livre décrit trois intrigues :

- luttes ouvrières des employées du fils aîné Jean qui a mis sur pied un magasin populaire type Tati ;

- combats féministes à une époque où l'avortement est un délit traqué par une brigade spécifique tout droit sortie de Vichy.

 - conflits liés à des aménagements du territoire, ici la construction d'un barrage hydroélectrique au prix de l'engloutissement d'un village entier, cimetière compris (épisode inspiré de la tragédie du village de Tignes)

C'est celui d’Hélène, la sœur, qui est le plus mis en lumière, qui sera confronté à un avortement : jeune femme libre qui veut s'émanciper de sa famille et des hommes, journaliste envoyée suivre la résistance du village isérois face au barrage, après avoir écrit un article (inspirée d'un vrai de Françoise Giroud, retranscrit à la fin du livre) qui fait scandale, « les Françaises sont-elles sales ? ».

LIBERTANGO de Frédérique Deghelt

A 90 ans, Luis Nilta-Bergo, immense chef d’orchestre, est contacté par une journaliste pour faire un reportage sur sa vie.

La vie de Luis, mal-aimé de ses parents qui n'ont pas accepté ce fils hémiplégique, change lorsqu'un jour de déprime, alors qu'il est âgé de 21 ans, il fait une rencontre qui va bouleverser sa vie. Astor Piazzolla, Argentin, joue des airs de tango sur un bandonéon, Luis, subjugué l'écoute.  Il lui demandant ce qu'il aimerait faire, Luis lui déclare son amour de la musique en précisant qu'il ne pourra jamais jouer d'un instrument ; Astor lui rétorque qu'il pourrait être chef d'orchestre. Il quitte ses parents, fréquente le Conservatoire de musique, une nouvelle vie commence, non sans difficultés. Il deviendra un chef d’orchestre reconnu et donnera des concerts dans des pays touchés par des évènements tragiques (guerre, New-York dans les ruines des tours jumelles, des pays touchés par la famine…)
Libertango est le nom d'un des morceaux «Tango Tango» le plus connu du musicien, repris par Guy Marchand...

Le style de Frédérique Deghelt est toujours aussi magnifique.

 

 

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30 avril 2024 2 30 /04 /avril /2024 10:26

Chants d'oiseaux d'ici

Le samedi 18 mai, les enfants qui se sont inscrits à une des séances en laissant un bulletin à la bibliothèque, sont attendus aux horaires indiqués :  à 14h30, 15h30 ou 16h30. Il y aura un maximum de 6 enfants par séance.

Une trentaine d’oiseaux locaux seront exposés sur un mur de la bibliothèque dans la salle « RP ». Sur chaque fiche figureront la photo, la description de l’habitat et de la nidification.

Ensuite le déroulement du jeu suivant sera exposé :

  • on écoutera un court extrait de chant de chaque oiseau,
  • chaque enfant choisira un oiseau à inclure dans la sélection du groupe, on aura donc  6 oiseaux à détailler,
  • une carte représentant  chaque oiseau choisi sera mise de côté,
  • on écoutera les 6 chants à nouveau,
  • l’animatrice lancera les chants dans un ordre aléatoire, elle remettra la carte concernée à l’enfant qui réussira à reconnaitre l’oiseau avec succès,
  • à la fin du jeu on félicitera l’enfant qui a su reconnaître le plus de chants correctement,
  • on expliquera également le déroulement du comptage national des oiseaux qui est effectué un weekend en janvier chaque année, ceci afin de prendre contact pour l’organisation potentielle du  comptage 2025
  • Chaque enfant repartira avec une marque page créée spécialement pour l’occasion.
  • L’ensemble des supports (fiches et fichiers des chants) seront mis à disposition sur le portail de la bibliothèque.

Kiosque : les enfants de 0 à 6 ans sont invités à écouter des histoires qui parlent de la nature, dans l'enceinte du kiosque en face de la Mairie. Il y aura 2 créneaux horaires en fonction des âges :

* 1er créneau 4-6 ans: de 15h30 à 16h15

* 2ème créneau 0-3 ans : de 16h30 à 17h15.

Fabrication d'un jeu Traces dans la Nature

Le samedi 18 mai, les enfants qui se sont inscrits à une des séances en laissant un bulletin à la bibliothèque, sont attendus aux horaires indiqués :  à 14h, 15h ou 16h. Il y aura un maximum de 4 enfants par séance.

  • 3 ou 4 jeux seront proposés à la fabrication avec une maquette pour chacun,
  •  les enfants choisiront le jeu qu'ils veulent fabriquer (tout le matériel est fourni),
  • ils découperont, colleront, etc... ils fabriqueront leur jeu seul ou à 2,
  •  ils feront une partie s'ils en ont envie

et repartiront avec leur jeu dans un sachet !

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28 mars 2024 4 28 /03 /mars /2024 17:55

CERCLE DE LECTURE DU  27 FEVRIER 2024

 

Marie-Odile

 

PUR SANG de Franck Bouysse

À Eden Creek, dans une vallée perdue du Montana, Elias vit une enfance heureuse auprès de ses parents, Mama et Papa Tulssa, des Indiens issus de la tribu des Nez Percés. Lorsqu'il est en âge de comprendre, ces derniers lui apprennent qu'ils ne sont pas ses vrais parents, qu'en réalité, il s'appelle Elias Greenhill. Charles et Estelle Greenhill, pour qui Mama et Papa travaillaient, tenait une ferme en lisière de forêt. Malheureusement, une épidémie décima une grande partie de la population et les Greenhill en succombèrent. Juste avant de mourir, ils leur donnèrent la responsabilité de la ferme et leur firent promettre de s'occuper d'Elias comme si c'était leur propre fils. Une nouvelle qui ne chamboula pas pour autant le garçon, tant l'amour de Mama et Papa lui suffisait. Mais quelques années plus tard, ce dernier meurt tragiquement alors qu'il tronçonne un acacia. Mama Tulssa, empreinte de chagrin, sait qu'elle ne tardera à le rejoindre. Aussi, peu de temps avant de mourir, elle révèle un autre secret à son fils : ses parents biologiques, qui se nomment véritablement de Montvert, ne sont pas morts lors de l'épidémie mais sont rentrés dans leur pays d'origine, la France, pour des affaires à régler, leur assurant qu'ils reviendraient plus tard. Mama Tulssa lui confie alors la seule adresse dont elle dispose, si jamais Elias veut savoir ce qu'il leur est arrivé... A la mort de ces derniers, il entreprend de partir à la rencontre de ses origines. C'est en Haute-Vienne que s'achève son voyage. Se faisant passer pour un journaliste qui veut écrire sur la famille de Montvert, il fera la rencontre de John Gray, un Écossais, qui lui proposera le gîte et le couvert. Un homme qui le guidera sur le chemin de ses origines. Pur sang nous plonge au cœur d'une quête de l'identité. Franck Bouysse aborde des thèmes divers tels que la filiation, l'amour parental, la reconstruction, la rédemption, le pardon. Si John Gray se révèle un homme à l'apparence rude et brute, Elias, lui, est empreint de sagesse et de sensibilité. Pour autant, leur amitié semble aller d'elle-même.

TRISTE TIGRE de Neige Sinno

J’ai eu envie de lire ce livre après son passage à la Grande Librairie. Son style est parfois disparate, on a l’impression qu’elle part dans tous les sens, parfois elle se met à la place de son bourreau.

De l'âge de sept à quatorze ans, elle a subi des viols répétés de la part de son beau-père.

Elle a toutefois réussi à faire de brillantes études, est partie aux US. Elle a seulement porté plainte à dix-sept ans, soutenue par sa mère qui a mis une année pour se séparer de son conjoint. Elle ne voulait pas que ses frères et sœurs se retrouvent dans des familles d’accueil, que sa mère se retrouve privée de ses quatre enfants. Un procès a eu lieu, il a avoué, il a été condamné.

« Il n'y a jamais de happy end pour quelqu'un qui a été abusé dans son enfance. C'est une erreur et une source d'angoisse que de croire au mythe du survivant tel que nous les décrivent les films américains. (…) Parce que ce n'est pas fini. Ni pour moi, ni pour vous, ni pour personne. Et tant qu'un enfant sur terre vivra cela, ce ne sera jamais fini, pour aucun d'entre nous.

« Je ne peux m'empêcher d'espionner. Je le faisais déjà quand j'étais enfant pour m'assurer qu'il n'arrivait rien aux autres. J'espionne tout le temps, parfois vaguement, parfois avec plus d'insistance. J'espionne les papas dans les cabines des piscines publiques, les professeurs de collège qui reçoivent dans leurs bureaux. J'espionne mon compagnon. Il sait que je l'aime, que j'ai confiance en lui. Je crois qu'il sait que je l'espionne, et que je ne peux pas faire autrement. Je crois qu'il me pardonne. »

LES YEUX COULEUR DE PLUIE de Sophie Tal Men

Sophie Tal Men, dont le nom d'état civil est Sophie Ory, est une romancière et neurologue spécialisée dans la maladie de Parkinson.

Étudiante en médecine, Marie-Lou est, du jour au lendemain, affectée à Brest. Autant dire le bout du monde pour celle qui n’a jamais quitté sa Grenoble natale. Une nouvelle existence commence alors pour elle, loin des siens, de ses montagnes : il va falloir s’habituer au climat, à la région, à la collocation, aux collègues… Surtout, c’est l'insouciance et la légèreté de ses vingt-cinq ans qui vont être confrontées à la dure réalité du monde hospitalier. Une nuit, elle croisera Matthieu, interne en ORL. Ce loup solitaire, mystérieux et poétique, arrivera-t-il à lui faire une place dans sa vie?

ENTRE MES DOIGS COULE LE SABLE de Sophie Tel Men (tome 2)

Mêmes personnages, contexte légèrement différent (stage en service psychiatrie après la neurologie). On en apprend un peu plus sur les failles de Matthieu et on suit Josic, le pilier de bar, dans sa lente reconstruction.

On est baigné dans l’ambiance de la Bretagne, de son ambiance, de ses bars, de ses îles, de ses voiliers…

Un moment de détente.

 

MA REINE de Jean-Baptiste Andréa

Un vrai coup de cœur pour ce livre qui est une ode à la liberté, à l’imaginaire, à la différence.

La scène se déroule dans la vallée de l’Asse en Provence. L’adolescent vit dans une station-service avec ses vieux parents et les voitures qui passent sont rares. Shell (il s’est rebaptisé comme cela) ne va plus à l’école.

Il est différent. Un jour il décide de partir pour aller à la guerre et prouver qu’il est un homme. Mais sur le plateau qui surplombe la vallée, il n’y a pas de guerre… un beau matin surgit une fille qui apparait devant lui. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai. Il la surnomme « Ma Reine »

NDLR : nous avons un autre titre de cet auteur dans les rayons du Coin des Bouquins : Veillez sur elle.

 

Josiane

La constance de la louve de Cécile Baudin

En Lozère, hiver 1835 on découvre au pied de l’Asile d’aliénés le corps d’Anatole Bousquet étudiant en médecine, celui-ci était en formation dans cet asile. Tout semble à croire qu’il s’est perdu et pourtant Victor Chastel juge de paix de St Alban et lieutenant de louveterie va mener une enquête, il sera aidé de l’infirmière Marianne qui travaille dans cet asile.

Il va mettre à jour une série d’incohérences qui va le mener au canton voisin. Il va déterrer d’autres mystères plus anciens et plus obscurs.

Bien écrit, plaisir à lire

Plus jamais sans moi de Maud Ankaoua

Constance, avocate, a quitté sa Provence natale pour suivre son amant lui-même avocat à Paris sur la promesse qu’il va quitter sa femme pour vivre avec elle et cela fait 5 ans qu’elle attend, elle va donc postuler chez un concurrent cabinet d’élite mais pour valider son poste, elle doit faire le chemin de St Jacques de Compostelle.. durant ce parcours elle va faire de belles rencontres mais les ¾ de ce récit sont soit une étude de son bien-être, l’amour de l’autre avec tout ce qui peut sortir de soi, bref à part une vingtaine de pages au début et une quarantaine de pages sur la fin sur les 350 pages c’est un écrit psychologique. Ce n’est pas ma tasse de thé.

Jill

Sa Majesté mène l’enquête T3 – Chasse à Sandringham de SJ Bennett

J’ai choisi ce livre pour 2 raisons : c’est un polar, donc dans mon domaine de compétence et dans mes goûts littéraires. Ensuite, j’ai choisi celui-ci dans le but inavouable de vous soudoyer vers mes goûts, du moins de m’y essayer, à travers une histoire qui implique la famille royale britannique !

En effet, la galloise plutôt anti-royaliste que je suis, ne s’intéresse pas du tout à leurs histoires. Mais j’ai toujours été étonnée de la curiosité ? la fascination ? que les françaises (surtout les dames en effet) manifestent dès qu’il s’agisse des « Royaux » et de leurs frasques.

Donc, maintenant je vous tiens ?

Pour les non-initiées donc, Sandringham est un des domaines appartenant à la famille royale. De 8100 hectares, situé sur la Wash (une grande baie dans le centre est du pays), ici la ruralité est à son comble. Avec des différences de niveau bien sûr !

Cette nouvelle histoire démarre avec la découverte d’une main sur la plage non loin du domaine. On y voit un signe distinctif, et on le montre en photo à la Reine qui confirme qu’il s’agit d’une connaissance, donc d’un personnage « de la haute ». Une histoire de drogue, Noël à Sandringham avec la Reine toute malade au début, et voilà c’était parti !

Pourquoi ce livre pourrait plaire, surtout plus qu’un autre polar ?

D’abord l’auteur respecte des détails connus du grand public donc il n’y a pas d’inventions loufoques pour nous agacer. Et oui, il est question des familles qui se marient entre elles depuis la nuit des temps et il faut suivre quand les noms de famille et les titres honorifiques parlent d’une seule et même personne …

Ensuite les personnages « de la haute » qui vivent dans le coin sont décrits comme des campagnards, si si ! Ils adorent leurs chevaux, même le crottin qui va avec (bon oui ce sont les palefreniers qui le ramassent mais bon), ils sont fermiers, écolos, enthousiastes à l’idée du ré-ensauvagement de leurs terres etc. Ça doit être une vraie transformation quand ils se mettent sur leur 31 pour diner avec la Reine ! Cette même reine qu’on a vue sur un poney à 90 ans passés, dans son Jeep traversant les landes de Balmoral en Ecosse (20 000 hectares…).

La reine a peu de monde qui la sert en proximité : une dame de compagnie, puis un secrétaire personnel et son second. C’est cette dernière qui l’aide dans l’élucidation du mystère, car oui, Elizabeth est la détective-en-fauteuil de cette série, elle ne peut pas aller fouiner partout en personne !

Les indices sont bien là depuis le début, pas d’entourloupe donc. On passe un bon moment, on n’a pas besoin d’adorer les romans policiers pour l’apprécier.

Joëlle

COMPTER LES OISEAUX COMPTER LES CHAPEAUX

 de Christine TEPOT GAYON

 

Louis n’aime pas le contact avec les autres et vit reclus dans son appartement au 2éme étage. Il a des Troubles Obsessionnels Compulsifs.

Sa sœur forte, joyeuse, positive, lui rend visite et le comprend.

Au troisième étage vient s’installer Svetlana qui a perdu l’usage de la parole après un traumatisme. Son père a toujours peur pour elle.

Il y a aussi le tuteur de chacun et la concierge acariâtre mais aussi un personnage qui viendra causer beaucoup de dégâts.

Cela aurait pu être le début d’une romance. Il n’en est rien car Louis et Svetlana sont différents.

La découverte d’une tierce personne est une première pour chacun d’eux.

Les destins vont se croiser, se heurter ou s’unir avec des malentendus, de l’amour, de l’amitié.

 A deux ils sont plus forts et vont aller plus loin dans leur exploration du monde qui les entoure. Ils créent une bulle de douceur et de tendresse qui n’appartient qu’à eux et ignorée de tous pour s’isoler de la bêtise, de la méchanceté et des prédateurs.

 

L’auteur traite avec beaucoup de sensibilité l’inadéquation au monde pour ces écorchés vifs ultrasensibles. Elle parle de la place du handicap, de la maladie, des difficultés des relations amoureuses.

Ce livre est bouleversant tant on veut savoir ce qu’ils vont vivre. Leur grand plaisir est à observer les petits détails de la vie comme par exemple regarder les oiseaux dans le ciel.

Ce livre me parait très abouti et m’a beaucoup touchée.

 

 

LE PETIT LYNX

de Nathalie BIANCO

 

Fayçal, petit garçon de 10 ans, raconte son histoire dans son journal. Il vit dans une cité délabrée, abandonnée par les pouvoirs publics ni mieux ni pire que tant d’autres, avec des frères plus âgés, indifférents, un père lourdement handicapé qui ne parle pas et une mère qui ne s’adresse à lui que pour lui faire des reproches, d’une hostilité qui frise la maltraitance morale.

Il se sent différent et il l’est, avec une curiosité et une soif de comprendre.

Il découvre la magie de l’écriture grâce au Comte de Monte Cristo que lui fait connaitre une voisine Madame Grosset, un couple aux sympathies d’extrême droite et détesté par tous.

Il y a son copain Booba, fan du Real de Madrid et monsieur Zacharie, mécanicien dans la cité et qui l’aide à répondre à toutes les questions qu’il se pose. Il espère que quand il sera grand il ne sera pas obligé de détester les gens parce qu’ils ne lui ressemblent pas.

Un jour, un courrier viendra bouleverser sa vie.

Ce roman, frais et tendre traite de thématiques sombres et tristes telles que la maltraitance psychologique, l’intolérance, le racisme. Cet enfant éclaire le récit d’espérance et d’insouciance.

J’ai adoré.

 

 

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 13:03
Don Winslow

Don Winslow, né là New York le 31/10/1953, est un écrivain américain spécialisé dans le roman policier.
Fils d’un sous-officier de la marine de guerre des États-Unis (United States Navy) et d’une bibliothécaire, il a grandi à Perryville, une petite ville de l'état de Rhode Island.

À l'âge de 17 ans, il part étudier le journalisme à l'Université du Nebraska, où il obtient un diplôme en histoire de l'Afrique. Il a ensuite beaucoup voyagé avant de s’établir à New York où il travaille, entre autres, comme gérant de cinéma. Il obtient également un master d'histoire militaire, puis rejoint un ami, photographe de safari au Kenya. Il a été guide de safari, organisateur de voyages dans le sud-ouest de la Chine, directeur de la production du Festival Shakespeare à Oxford, en Angleterre.

Avant de commencer une carrière littéraire, il a exercé pendant plus de quinze ans le métier d’enquêteur privé à New York puis en Californie, Nebraska, Caroline, et même en Europe.

"Cirque à Piccadilly" (A Cool Breeze on the Underground), son premier roman, a été publié en 1991. Salué par la critique, il est nommé pour le prix Edgar-Allan-Poe du meilleur premier roman.

Son livre culte, "La griffe du chien" (The Power of the Dog, 2005), revisite vingt-cinq ans d’histoire du trafic de drogue entre le Mexique et les États-Unis. En 2015, il publie le roman "Cartel" (The Cartel), suite de "La griffe du chien", qui met une fois encore aux prises Adán Barrera, cruel trafiquant mexicain, et Art Keller, incorruptible agent américain. Le roman reçoit le prix Mystère de la critique en 2017. Il achève sa trilogie en 2018 avec La Frontière.

Paru en 2017, "Corruption" (The Force) a suscité des critiques enthousiastes. Le réalisateur Ridley Scott est en train de l’adapter pour le cinéma.

Deux de ses vingt romans, best-sellers traduits en une vingtaine de langues, ont été adaptés au cinéma: "Mort et Vie de Bobby Z." (The Death and Life of Bobby Z, 1997), sous le titre "Kill Bobby Z", en 2007, et "Savages" (2010), réalisé par Oliver Stone en 2012.

Don Winslow vit avec sa femme dans une ferme à Solana Beach, dans le comté de San Diego, en Californie. Il est très engagé et actif sur Twitter contre l'actuelle administration républicaine américaine.

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 12:58
Val Mcdermid

Née en 1955 à Kirkcaldy en Ecosse, Val McDermid est une auteure  écossaise de romans policiers. À 17 ans, elle est la première étudiante d'une école publique écossaise à fréquenter le St Hilda's College à l'Université d'Oxford. Diplôme en poche, elle s'engage dans le journalisme pendant une quinzaine d'années à Glasgow et à Manchester.

Engagée dans les mouvements de gauche et de contestation pendant l'ère Thatcher, elle amorce en 1984 l'écriture d'un roman policier qu'elle met trois ans à achever : le succès de "Report for Murder" (1987) détermine sa vocation littéraire.

Son œuvre, qui développe les thèses féministes et engagées de l'auteur, compte trois séries policières aux héros récurrents distincts : Lindsay Gordon, une journaliste lesbienne apparue dans son tout premier roman, partage plusieurs points communs avec Val McDermid ; Kate Brannigan, une détective privée ; enfin, le Dr Tony Hill, profiler, et l'inspectrice Carol Jordan mènent des enquêtes dans des milieux particulièrement glauques et violents.

Les romans de Val McDermid sont d'ailleurs associés au Tartan noir, une conjonction stylistique entre le roman noir et la culture écossaise.

Val McDermid est aussi critique de littérature policière pour la presse écrite et, s'étant toujours intéressée à l'écriture dramatique, collabore à des émissions radiophoniques de la BBC.

Elle et sa conjointe vivent à Manchester et possèdent une maison de campagne dans le Northumberland.
Son site : https://www.valmcdermid.com/

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 12:54
Deon Meyer

Né le 4 juillet 1958 à Paarl, Deon Meyer est un scénariste, réalisateur et auteur de romans policiers sud-africain. Il écrit en afrikaans.

Biographie

Deon Meyer passe son enfance à Klerksdorp, dans la province du Nord-Ouest, région des mines d'or. Il fait ses études à l'université de Potchefstroom, avant de travailler comme journaliste pour Die Volksblad, quotidien afrikaner de Bloemfontein. Il est ensuite correspondant de presse, puis rédacteur en publicité.

Son premier roman paraît en 1994, mais il ne connaît pas de traduction en anglais. Ses œuvres suivantes sont traduites dans de nombreuses langues. Elles reflètent la diversité culturelle de l'Afrique du Sud contemporaine, ses tensions et ses difficultés pour vaincre en particulier la corruption et le racisme dans son pays depuis la fin de l'apartheid. Son deuxième roman publié en afrikaans en 1996, (af) Feniks, traduit en anglais en 1999 (Dead Before Dying), puis en français en 2002 (Jusqu'au dernier) fait connaître Deon Meyer et lui vaut, en France, le Grand Prix de littérature policière. Dans Les Soldats de l'aube (Dead at Daybreak, 2000), qui remporte en France le Prix Mystère de la critique, Zet van Heerden, un ancien et brillant policier du Cap, « enquête pour le compte de l'avocate Hope Beneke sur le meurtre d'un homme tué d'une balle dans la nuque après avoir été torturé. Au cours de ses investigations, Zet découvre que la victime possédait des informations compromettantes sur des affaires racistes datant de l'apartheid impliquant des personnages haut placés ».

Marié et père de quatre enfants, Meyer a longtemps été un résident de Melkbosstrand, un village résidentiel historique de la municipalité du Cap, sur la côte ouest, à 35 km au nord du Cap.

Au début de l'année 1999, il crée une compagnie Internet, la New Media Digital, une division de New Media Publishing. Il est également l'auteur de scénarios pour le cinéma et pour la télévision sud-africaine. En 2013, il écrit et réalise le film Die Laaste Tango.

Romans

Ses romans ont été traduits en plus de vingt-cinq langues, dont le français. Les traductions françaises ne sont pas faites depuis les originaux en afrikaans, mais depuis les traductions sud-africaines en anglais. Quatre exceptions *: Spoor (À la trace), Ikarus (En Vrille), Koors (L'Année du Lion) et Prooi (La Proie), directement traduits depuis l'édition originale en afrikaans.

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 12:49
Sandrine Collette

Nationalité : française
Née à : Paris en 1970  
Depuis mille ans, je ne suis pas sûre que l’être humain ait vraiment progressé. Nous restons des animaux comme les autres… à ceci près que nous pouvons abîmer la planète. Si l’homme disparaît, bien d’autres êtres ­vivants se diront : “Enfin, bon débarras ! Oui, la fin de l’humanité me tarabiscote ».

Ecrivaine contrariée, c’est à la quarantaine que Sandrine Collette s’est lancée. Des romans, noirs puis assez inclassables. Du fin fond du Morvan, elle explore désormais les relations difficiles des humains entre eux et avec la nature, comme dans « On était des loups ».


Elle passe un bac littéraire puis un master en philosophie et un doctorat en science politique. En 1999, Elle soutient une thèse intitulée : De la loterie nationale à la française des jeux (1933-1998) : contribution à une sociologie de l'état moderne. Elle devient chargée de cours à l'université de Nanterre, travaille à mi-temps comme consultante dans un bureau de conseil en ressources humaines et restaure des maisons en Champagne puis dans le Morvan.

Elle décide de composer une fiction et sur les conseils d’une amie, elle adresse son manuscrit aux éditions Denoël, décidées à relancer, après de longues années de silence, la collection « Sueurs froides », qui publia Boileau-Narcejac et Sébastien Japrisot. Il s’agit Des nœuds d'acier, publié en 2013 et qui obtiendra le grand prix de littérature policière ainsi que le Prix littéraire des lycéens et apprentis de Bourgogne. Le roman raconte l'histoire d'un prisonnier libéré qui se retrouve piégé et enfermé par deux frères pour devenir leur esclave.

Elle se consacre alors à l'écriture et s'installe à La Comelle, village du Morvan d'où elle est originaire et dont elle devient conseillère municipale.

En 2014, Sandrine Collette publie son second roman : Un vent de cendres. Le roman commence par un tragique accident de voiture et se poursuit, des années plus tard, pendant les vendanges en Champagne. Le roman revisite le conte La Belle et la Bête ; Sandrine Collette est bel et bien devenue l'un des grands noms du thriller français. Une fois encore, elle montre son savoir-faire imparable dans Six fourmis blanches.

Sandrine Collette aime la campagne profonde, la forêt, la montagne, les vignes. Tout naturellement, elle aime situer ses intrigues dans un univers rural, même si son petit polar Une brume si légère, est exceptionnellement urbain. La romancière part toujours d’une image qui lui permettra de dérouler le fil de sa fiction. Ses références vont de Luis Sepulveda à Marguerite Duras ou Paulo Coelho.


Bibliographie :

Romans : Des nœuds d'acier (2013) , Un vent de cendres (2015), Six fourmis blanches (2015), Il reste la poussière (2016),  Les Larmes noires sur la terre (2017), Juste après la vague (2018), Animal (2019), Et toujours les forêts (2020), Ces orages-là (2021), On était des loups (2022).

Nouvelles : Une brume si légère (2014), L’Épouvantail (2017), Le Tracteur (2018), L'amour, c’est ne pas trouver les mots… (2018).

Prix littéraires :

Grand prix de littérature policière 2013 et Trophées 813 du meilleur roman francophone 2014, Prix littéraire des lycéens et apprentis de Bourgogne 2014 pour Des nœuds d'acier. Prix Landerneau du polar 2016 et Prix Sang d’Encre des lycéens Vienne 2017 pour Les Larmes noires sur la terre. Grand prix RTL-Lire 2020, Prix de la Closerie des Lilas 2020, Prix du Livre France Bleu 2020, Prix Amerigo-Vespucci 2020 pour Et toujours les forêts. Prix Renaudot des lycéens 2022 pour On était des loups.

 

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 12:43
Sorj Chalandon

Nationalité : française
Né à : Tunis (Tunisie) le 16/05/1952

 

« Personne ne naît tout à fait salaud, petit Français. Le salaud, c’est parfois un gars formidable qui renonce »


Sorj Chalandon est un journaliste et auteur français.
Au début des années 1970, il milite pour la Gauche prolétarienne, organisation d'extrême gauche. Il participe à la création du quotidien Libération, dont il est journaliste de 1973 à février 2007. Sorj Chalandon y a couvert en 1976 le premier procès au cours duquel est acquitté Pierre Goldman, frère ainé du chanteur Jean-Jacques.

A Libération, il est membre de la presse judiciaire, grand reporter, puis rédacteur en chef adjoint de ce quotidien ; il est l'auteur de reportages sur l'Irlande du Nord et le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988. Depuis 2009, Sorj Chalandon est journaliste au Canard enchaîné où il tient la rubrique « La Boîte aux images », ainsi que critique cinéma.

Il est devenu un auteur reconnu grâce notamment à Une promesse, qui obtint le prix Médicis en 2006 ; Retour à Killybegs est couronné en 2011 par le Grand Prix du roman de l'Académie Française et Le Quatrième mur, lui permet d'être lauréat du prix Goncourt des Lycéens en 2013.
En 2010, Sorj Chalandon apparaît en dernière partie du film documentaire de Jean-Paul Mari "Sans blessures apparentes".
De 2008 à 2012, Sorj Chalandon est le parrain du Festival du Premier Roman de Laval, organisé par Lecture en Tête. Depuis 2013 il est le Président du Jury du Prix Littéraire du Deuxième Roman.
En 2015, il publie Profession du père, une œuvre romanesque où il s’inspire de sa propre enfance.
En 2017, il publie Le Jour d'avant, roman sur la catastrophe minière de Liévin-Lens qui a fait 42 morts le 27 décembre 1974.
En 2019, paraît Une joie féroce qui obtint un grand succès commercial.

Il publie tous ses romans chez Grasset.


Mon traître, Retour à Killybegs et Le quatrième mur, ont été adaptés en bande dessinée.


Bibliographie :
Le Petit Bonzi (2005),Une promesse (2006), Mon traître (2008),  La Légende de nos pères (2009), Retour à Killybegs (2011), Le Quatrième Mur (2013), Profession du père (2015), Le Jour d'avant (2017), Une joie féroce (2019), Enfant de salaud (2021), Notre revanche sera le rire de nos enfants : reportages Irlande, Libération (1977-2006), L'Enragé (2023). 

Prix littéraires :

Prix Albert-Londres journalisme (Libération) 1988, Prix Médicis 2006 pour Une promesse, Prix littéraire ENS Paris-Saclay 2006 pour Le Petit Bonzi, Prix Joseph-Kessel 2008, Prix Simenon 2008, Prix Gabrielle-d'Estrées 2008 et Prix Jean-Freustié 2008 pour Mon traître, Grand prix du roman de l'Académie française 2011 pour Retour à Killybegs, Prix Goncourt des lycéens 2013, Prix des écrivains croyants 2014, Prix des libraires du Québec 2014 et Prix des lecteurs Le Livre de poche 2015 pour Le Quatrième Mur, Prix du Style 2015 pour Profession du père.

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 12:39
Marc Dugain

Nationalité : française
Né au : Sénégal, le 3 mai 1957.

« J’ai un besoin incompressible de fiction. Le réel me contente mais ne me suffit pas. » 

Rien ne prédisposait Marc Dugain à une carrière d’écrivain. À sept ans, il revient en France où il tient compagnie à son grand-père maternel, qu’il accompagne régulièrement à la Maison des Gueules Cassées. Il poursuit ensuite des études à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble dont il ressort diplômé en tant qu’expert-comptable. Après une carrière florissante dans la finance au sein des Caisses d’Épargne, il se dirige vers l’aéronautique et devient entrepreneur. Il dirigera notamment deux compagnies aériennes.

Il est aujourd’hui écrivain, cinéaste et producteur.

Son premier livre, La Chambre des officiers (1998), devait être à l’origine un scénario. « Homme d’affaires, je manquais de temps. Pour raconter l’histoire de mon grand-père, je pensais à cette forme. Mais j’ignorais comment s’écrivait un scénario. »

Après la parution de son roman, immense succès de librairie (vingt prix littéraires, dont le prix des libraires, le prix des Deux-Magots, le prix Roger-Nimier et le prix Réné-Fallet), le réalisateur François Dupeyron l’adapte au cinéma. « Mesurant l’écart inévitable de perception de sa vision avec la mienne, se souvient Marc Dugain, j’ai eu envie de porter moi-même mes livres à l’écran. »

«Alterner entre ces deux registres de création que sont l’écriture et le cinéma est une chance inouïe :

Écrire, c’est se retrouver seul avec soi-même, dégager du temps long, s’enfermer dans un projet littéraire. Et rester seul maître à bord. C’est un exercice cérébral, très absorbant, infiniment intime, proche du yoga, qui élève mon niveau de conscience. Je ne fais pas que raconter une histoire ou résoudre une énigme, je formule une pensée, je développe une vision. »

Le cinéma est un tout autre monde. « Vous entrez dans un village éphémère où de nombreux habitants se mettent au service de votre histoire. Cela suppose d’aimer travailler en groupe et de savoir diriger. Toutes les étapes me plaisent. Le scénario que je peaufine. Les repérages et la préparation où je découpe mes scènes avec précision, en fonction des décors. Si cette phase flotte, vous prenez le risque de ne plus contrôler les dérives qui s’accumuleront par la suite. Le tournage que je vis toujours comme un moment de grâce. La direction d’acteurs m’enthousiasme. Je vois enfin ce que j’ai rêvé. Enfin, très technique, le montage est la période que je redoute. Le temps est limité. On peut très vite perdre le contrôle du film, se faire déposséder. C’est une sensation que je n’éprouve jamais face à mes manuscrits. Comme réalisateur, je ressens une très grande responsabilité à l’égard de ceux qui se sont engagés avec moi et m’ont fait confiance. »

Livres

La Chambre des officiers (1998), Compagne anglaise (2000), La Malédiction d’Edgar (2005), Une exécution ordinaire (2007 -Grand prix RTL-Lire 2007), L’Insomnie des étoiles (2011- Prix du roman historique des Rendez-vous de l’histoire de Blois 2011) Avenue des Géants (2012), La Trilogie de l’emprise : l’Emprise (2014),Quinquennat(2015),Ultime partie (2016).
Ils vont tuer Robert Kennedy (2017- Prix Joseph-Kessel), Intérieur Jour (2018), Transparence (2019), La Volonté (2021), Conter les moutons (2022), Paysages trompeurs (2022), L’Homme sans contact (2022 avec Christophe Labbé), Tsunami (2023).

Films

Une exécution ordinaire (2010).
La Bonté des femmes, coréalisé avec Yves Angelo (2011).
La Malédiction d’Edgar (2013).
L’Échange des princesses (2017).

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 12:30
Didier Van Cauwelaert

Nationalité : française
Né à : Nice le 29 juillet 1960 dans une famille d’origine belge.

Romancier, auteur dramatique, scénariste, librettiste, Didier van Cauwelaert cumule depuis ses débuts prix littéraires et succès publics. Souvent qualifié « d’écrivain de la reconstruction », il est l’un des rares romanciers à avoir été adapté au cinéma à Hollywood. Traduit dans une trentaine de langues, il a publié plus de quarante livres, qui ont dépassé les six millions d’exemplaires.

Didier van Cauwelaert a un père avocat, René, qui aurait aimé être écrivain. Inventeur, conteur-né, riche aussi d'une histoire familiale mouvementée, ce père menace de se tirer une balle dans la tête quand il se croit condamné à ne plus marcher, après un grave accident de voiture qui l'a laissé très handicapé.

Didier van Cauwelaert a alors sept ans et demi ; il décide, pour ce père, de devenir le plus jeune écrivain publié du monde. Très tôt, il envoie ses ouvrages à des maisons d'édition et essuie de nombreux refus. En 1982 (il a 22 ans) son premier roman Vingt ans et des poussières est publié aux Éditions du Seuil. Ses trois romans suivants sont publiés chez ce même éditeur. En 1991 son roman Un objet en souffrance marque son changement d'éditeur ; il rejoint les Éditions Albin Michel.

Auteur prolifique, il a écrit plus de quarante romans ainsi que plusieurs pièces de théâtre et spectacles musicaux. Il se qualifie de « romancier de la reconstruction ». Ses ouvrages, pour la plupart, abordent la construction de gens en difficulté, en souffrance. Il prétend être le produit de ses livres et non leur inspirateur et cite pour maîtres d'écriture des figures telles que Marcel Aymé et Romain Gary.

En mars 2009, il est candidat à l'Académie française au fauteuil de Maurice Rheims. Les « Immortels » lui préfèrent François Weyergans. Il est de nouveau candidat à l'élection du 14 novembre 2013, déclarée blanche (aucun candidat élu faute de majorité).

Didier van Cauwelaert a également travaillé pour le cinéma en tant que scénariste pour deux films. En 2018 il est le réalisateur du film J’ai perdu Albert, tiré de son roman éponyme. Il a également publié de nombreux essais, récits, nouvelles, bandes dessinées, pièces de théâtre et même une comédie musicale (Dreyfus, 2014)


Bibliographie (Romans) :
Vingt ans et des poussières (1982), Poisson d'amour (1984), Les Vacances du fantôme, (1986), L'Orange amère (1988), Un objet en souffrance (1991), Cheyenne (1993), Un aller simple (1994), La Vie interdite (1997), Corps étranger (1998),  La Demi-pensionnaire (1999),  L’Éducation d'une fée (2000), L’Apparition (2001), Rencontre sous X (2002),  Hors de moi (2003), L'Évangile de Jimmy (2004), Attirances (2005),  Le Père adopté (2007), La Nuit dernière au xve siècle (2008), La Maison des lumières (2009), Thomas Drimm - Tome 1 : La fin du monde tombe un jeudi (2009),  Les Témoins de la mariée (2010), Thomas Drimm - Tome 2 : La guerre des arbres commence le 13 (2010), Le Journal intime d’un arbre (2011), 52 cadavres exquis, collectif avec Tatiana de RosnayHarold CobertIrène FrainDaniel PicoulyChristine OrbanYann Queffélec (2011), Double identité (2012), La Femme de nos vies (2013), Le Principe de Pauline (2014), Jules (2015), On dirait nous (2016), Le Retour de Jules (2017), J'ai perdu Albert (2018), La Personne de confiance (2019), L'Inconnue du 17 mars (2020), Le Pouvoir des animaux (2021), Une vraie mère...ou presque (2022), La vie absolue (2023).

Prix littéraires :

Prix Del Duca 1982 pour Vingt ans et des poussières, prix du Théâtre de l'Académie Française 1983 pour L'Astronome, prix Roger-Nimier 1984 pour Poisson d'amour, prix Gutenberg du Livre 1986 pour Les Vacances du fantôme, prix Goncourt 1994 pour Un aller simple, Grand Prix des Lecteurs du Livre de Poche 1997 pour La Vie interdite, Grand Prix du Théâtre (Académie française) en 1997, prix Fémina Hebdo 1999 pour La Demi-pensionnaire, prix Science de la vulgarisation scientifique 2002 pour L'Apparition, prix Marcel-Pagnol et prix Nice-Baie-des-Anges 2007 pour Le Père adopté, prix Messardière du Roman d'Eté 2013, prix Océanes et prix annuel du Roman du Club des Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal 2014 pour La Femme de nos vies, prix An Avel 2014 pour Le Principe de Pauline, prix du Livre Environnement 2014 (Fondation Veolia) pour Les Abeilles et la Vie.

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