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13 novembre 2022 7 13 /11 /novembre /2022 18:43

 

Cercle de lecture du 18 octobre 2022

 

Marie-Odile

L’île haute    Valentine Goby

Un enfant arrive en hiver dans une région de haute montagne. Parisien il découvre la neige pour la première fois.

"Je suis le fils de Sophie et de Joseph, je viens de Paris, je ne m'appelle pas Vincent mais Vadim et a priori, je suis une proie pour les Allemands". Sa nouvelle famille qu'il découvre, ce sont des braves montagnards qui savent qu'un potager, un élevage ou une clôture, ça s'appelle un défi.

Vincent comprend très vite qu'en montagne, tous les gestes sont utiles pour la survie. Il se lie d'amitié avec une petite fille qui s'appelle Moinette. Et comme tous les enfants de la montagne, elle ne joue jamais. Parce que coiffer les cheveux de sa poupée ou taper dans un ballon, ça ne sert à rien. Par contre, retourner des fromages, coudre, déblayer la neige, ça c'est utile.

Moinette, elle, n'envisage même pas que Vincent/Vadim ne s'appelle pas Vincent et de toute façon, personne ne pose de question. Et c'est ça que permet la montagne. C'est le secret, la cachette, une forme d'amnésie aussi.

Dans "L'île Haute", c'est exactement l'inverse : la montagne est maternante, nourricière, refuge.

Valentine Goby raconte la montagne qui protège de la mort. C'est magnifiquement écrit.

Ce qui est sûr, c'est que c'est la montagne, l'héroïne principale de ce roman aux sommets.

La cécité des rivières - Paule Constant

Éric Roman, a reçu le prix Nobel de médecine pour une recherche appelée «onchocercose», une maladie des pays chauds transmise par des parasites des cours d'eau qui provoquent des lésions cutanées puis la cécité.

Ce dernier effectue une tournée en Afrique et revient, un demi-siècle après, dans le pays où il a vécu, auprès de son père médecin-capitaine dans un hôpital de brousse.

Éric accepte de prêter de son prestige à une tournée présidentielle française en Afrique. Une équipe de l'hebdomadaire Grand Magazine l'accompagne pour saisir sur le vif, cinquante ans plus tard, son retour dans le pays de son enfance.

L'équipe abandonne la visite protocolaire et la voilà en route pour Petit-Baboua, un village aux confins du Cameroun et de la Centrafrique où se trouvait autrefois une léproserie et un hôpital de brousse dirigés par le père d'Éric, un médecin-capitaine, ancien des guerres coloniales.

C'est là que le futur prix Nobel a vécu de 12 ans à 15 ans, livré à son père brutal, méprisant et dépressif, sans l'affection de sa mère restée en France et sans livre car les cantines ont disparu pendant le voyage. Désespéré d'avoir perdu ses livres, il s'était mis en tête de les réécrire de mémoire.

Plus il s'approche de Petit-Baboua, plus il étouffe à l'idée de retrouver son enfance douloureuse laissée dans ce recoin du monde. Et quand enfin il pénètre dans sa maison de Petit-Baboua convertie en musée, son émotion est telle qu'il sent tout de suite qu'il ne pourra pas rester longtemps.

Éric découvre alors que son passé qu'il avait quitté comme une délivrance à 15 ans est planté en lui.

Le poste sanitaire de Petit-Baboua est une parcelle de lui-même qui a décidé de sa carrière scientifique.

On va où papa ?    Jean-Louis Fournier

Avoir un enfant handicapé doit être une épreuve terrible. En avoir deux, c’est l’ironie d’un destin qui se joue de nous.

Dans ce récit autobiographique, Jean-Louis Fournier s’adresse à ses enfants. Il leur explique tout de leur venue au monde, même s’il sait très bien qu’ils ne comprendront pas, qu’ils ne liront jamais ces mots. L’auteur utilise beaucoup l’humour, souvent noir d’ailleurs, pour parler de ses enfants et évoquer le regard des autres.

Comme je vous l’expliquais, je n’ai pas apprécié l’écriture de cet auteur qui m’a choqué dans certaines phrases.

Je n’ai pas ressenti d’amour… tout revient sur sa propre personne, à aucun moment il ne plaint leur mère qui d’ailleurs l’a quitté.

Autres critiques : « j’ai lu certaines chroniques qui blâmaient l’auteur de ne pas être « humain », de « reprocher à ses enfants de ne pas être normaux », et qui condamnaient ce livre qui « manque de sentiments ».

 

Jill

Philip Pullman est principalement connu pour ses livres Jeunesse, nos jeunes ados l’adorent, mais pas que.

Car dans l’Univers « A la croisée des mondes », on change de registre. Les 3 premiers tomes ont été édités en bande dessinées pour les enfants et le premier a fait l‘objet d’une adaptation au cinéma avec Nicole Kidman et Daniel Craig, qui n’a pas eu un énorme succès et j’ai ma petite idée là-dessus. Car c’est un peu comme Harry Potter, le premier tome introduit l’environnement et les personnages à l’âge d’enfant évoluent vers des idées plus complexes. La comparaison s’arrête là, ce n’est pas du tout un monde de sorciers, rassurez-vous ! Les préceptes de base ici sont que:

- Dans cette version du monde, tous les êtres humains ont ce qu’on appelle un « daemon ». Ce sont des êtres qui représentent la conscience de l’humain auquel ils sont « arrimés », un peu comme Jiminy Cricket de Pinocchio si vous voulez. Toujours des animaux, ils changent de forme tout au long de l’enfance pour adopter une forme définitive à l’âge adulte de l’humain. Ils sont donc complices et complémentaires à leur humain, et ne peuvent s’éloigner de lui car dans ce cas tous les deux subissent des douleurs atroces. Sauf quand …. Mais là je ne peux pas en dire plus !

- Deuxième particularité : la Poussière, P majuscule. C’est une idée assez abstraite tout au long des 6 tomes, mais qui reste le mystère provoquant les agissements de pseudo-gouvernements …. Et là je dois m’arrêter également, car c’est la raison pourquoi la série n’est pas vraiment destinée qu’aux enfants. Il y a une profondeur de réflexions sur notre civilisation et les gouvernements qui résonne en moi et me fait penser à des échos dans notre monde, d’hier et d’aujourd’hui.

J’ai l’impression de ne pas traduire fidèlement tout cet environnement. Mais Philip Pullman (qui a 75 ans, a été anobli et fait partie des grands de la littérature en Grande Bretagne, je le dis en passant), dit :

« Croyant passionnément à la démocratie de la lecture, je ne pense pas que ce soit la tâche de l'auteur d'un livre de dire au lecteur ce qu'il signifie. Le sens d'une histoire émerge dans la rencontre entre les mots sur la page et les pensées dans l'esprit du lecteur. Ainsi, lorsque les gens me demandent ce que je voulais dire par cette histoire, ou quel était le message que j'essayais de faire passer dans celle-ci, je dois expliquer que je ne vais pas l'expliquer. De toute façon, je ne suis pas dans le domaine du message ; je suis dans le domaine du "il était une fois".

 

Corinne

CE QU’IL FAUT DE NUIT /Laurent PETITMANGIN

C’est l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, les enfants grandissent.

Ils choisissent ce qui a de l’importance à leurs yeux. Et pourtant ce ne sont encore que des gosses.

L’un des frères va continuer des études supérieures à Paris, tandis que l’autre va s’éloigner peu à peu des valeurs que le père a essayé de leur transmettre.

Partout la solitude et des vies modestes racontées avec délicatesse et sobriété.

Le père et le fils ne se comprennent plus mais continue de s’aimer jusqu’à ce que le drame arrive dans leurs vies à tous les trois.

C’est une histoire de famille, de convictions et de choix différents, une plongée dans le cœur de trois hommes.

 LES AMANDIERS FLEURISSAIENT ROUGE /Christian SIGNOL

L’histoire commence en Juillet 1936. Les troupes nationalistes de FRANCO entreprennent de conquérir le pays dirigé par les républicains : le drame de la guerre civile espagnole commence.

Soledad et Miguel se donnent l’un à l ‘autre avant que Miguel, enrôlé de force malgré ses opinions, parte combattre dans les rangs nationalistes.

Soledad va l’attendre mais la guerre va changer leurs destins.

Malgré une vie envahie par la peur, les chagrins et la pauvreté, elle va trouver un peu de réconfort auprès de Luis, un milicien républicain.

Mais devant la menace franquiste, elle devra fuir encore, traverser l’Espagne et partir toujours plus loin.

Josiane

Le guerrier de porcelaine    Mathias MALZIEU

 En juin 1944 le père de Mathias qui vient de perdre sa femme et veut retourner se battre va envoyer son fils Mathias, dit Mainou 9 ans, par-delà la ligne de démarcation en Lorraine caché dans une charrette de foin chez sa grand-mère qui a une ferme ainsi qu’une épicerie au nez des Allemands qui ont annexé une partie de ce territoire. Mathias va connaître cette famille et va écrire ce qu’il ressent en parlant à sa mère et de faire son deuil et de survivre. Ecriture simple, facile à lire et intéressant,

Les Rokesby a cause de Melle Bridgerton      Julia QUINN

 Le roman se passe dans l’Angleterre des années 1779 dans le Kent. Véritable garçon manqué Sybilla Bridgerton a grandi avec les enfants du domaine voisin. Elle arrive à un âge où elle doit se marier et bien entendu, elle va tomber amoureuse d’un des fils du domaine voisin. Un peu déçu de ce roman, beaucoup de longueur et certaines scènes répétitives.

 

 Siffle la nuit     Rebecca Netley

 Le roman se déroule dans les années 1860. Elspeth accepte un poste de gouvernante sur une île près d’Edimbourg pour s’occuper de Mary une fillette qui ne parle plus depuis la mort de son frère jumeau William, mort survenue quelques jours après la disparition de leur nounou. Elspeth réussit au fil des jours à construire une relation avec la petite Mary mais il se passe d’étranges phénomènes dans ce manoir, des fantômes, des poupées vaudou apparaissent dans des pièces abandonnées. La maison serait-elle hantée ? Rien d’autre dans ce roman à part des fantômes, ou le déplacement de petites poupées qui apparaissent.

 

 Agatha Raisin enquête au Galop    MC Beaton

Lorsqu’elle apprend le mariage de son ami Sir Charles avec une mystérieuse cavalière, le sang d’Agatha ne fait qu’un tour. La jeune mariée et Agatha vont se crêper le chignon et on va découvrir le cadavre de la jeune mariée quelques heures plus tard. Pour prouver son innocence, Agatha va se lancer dans une course contre la montre. Roman facile à lire et pas trop mal tourné.

 

Michèle

Le jeune homme,  Annie Ernaux
Quarante pages provocantes sur l’histoire d’amour entre une femme de 54 ans et un jeune homme de trente ans son cadet.
Toujours le même style, ascétique, méthodique, exigeant.
Annie Ernaux parle d’elle, encore et toujours, et ce dernier livre, dont on dit qu’il sera essentiel dans son œuvre, m’a ennuyée.
Comme d’autres avant lui.
Apparemment les jurés du Nobel apprécient beaucoup cette écrivaine engagée, et c’est bien, mais cela ne suffit pas pour l’obtention de ce prix prestigieux et international.



Le livre des sœurs,   Amélie Nothomb
 
Tristane, enfant surdouée, souffre de l’indifférence de ses parents, trop amoureux l’un de l’autre pour avoir du temps pour elle.
La naissance de sa petite sœur Laëtitia est une révélation. Son esseulement prend fin et l’amour entre les deux sœurs est fusionnel, et source de bonheur extatique pour l’une et l’autre.
Dans cette famille, la tante, personnage original, aimant, est débordée par ses propres enfants, trois garçons insupportables et une fille, très proche des deux sœurs.
J’ai bien aimé cet hymne à la fratrie et la complicité entre les sœurs et leur cousine.
Comme souvent, Amélie Nothomb dérape et bâcle la fin de son livre, mais on lui pardonne cette fois-ci.



La synagogue (une BD),   Johan Sfar

Le narrateur, qui est Sfar lui-même, n’est pas un fervent pratiquant et pour éviter de fréquenter la synagogue, il en devient un des vigiles. Car un juif ne peut pas prier en paix, des bombes ont explosé dans des synagogues.
«  La peur n’a jamais fait de bien aux juifs »
La figure du père de Sfar, avocat pied noir engagé, est bouleversante.
Cette bande dessinée est intelligente, drôle, importante, et rappelle ce que fut le Front National au temps où il ne faisait pas semblant d’être un parti comme les autres .
Lutter contre tous les extrémismes politiques est le message majeur de Johan Sfar.

 

Joëlle

L’enfant toscan   Rhys BOWEN

En 1944 Hugo Langlay survole la Toscane. Il est touché par un avion allemand. Son avion est en feu. Son équipier et son copilote sont morts. Il doit se parachuter dans la campagne occupée. Gravement blessé il trouve refuge dans un monastère en ruines. Une italienne Sofia viendra le soigner et l’aider mais il sera trahi.

En 1973, Joanna revient dans la campagne anglaise pour préparer les funérailles de son père. Un père froid et peu aimant. Un lord dépressif et peu avenant ayant eu des revers de fortune qui vient de décéder d’une crise cardiaque.

Parmi ses effets personnels elle trouve une lettre adressée à Sofia et retournée à l’expéditeur. Celle-ci contient une révélation bouleversante.

Se remettant d’un grave traumatisme Joana décide de partir en Italie afin d’éclaircir le passé de ce père qu’elle connait peu.

Qui est Sofia ? a-t-elle trahi Hugo ?

Joana se retrouve dans ce village de Toscane où elle court peut-être des dangers.

 

L’horizon pour elle a dénoué sa ceinture   Rebecca BENHAMOU

C’est un roman biographique de la vie de Channa Orloff.

Née en 1888 en Ukraine ; En 1905 elle part avec ses parents en Palestine où elle apprend la couture. En 1910, elle quitte la Palestine pour Paris où elle veut être libre et décide de sa vie et de son avenir d’artiste. Elle travaille chez Paquin, maison de haute-couture.

Le couple Paquin la pousse à se présenter au concours de l’ l’Ecole des Arts Décoratifs dans une section réservée aux femmes en 1911 pour apprendre la sculpture. On la suit dans le Paris des artistes du quartier Montparnasse au gré de ses rencontres avec Soutine à la villa Seurat, Modigliani à qui elle présente celle qui deviendra sa compagne Jeanne Hébuterne etc.

Elle fréquente également l’académie Marie Vassilief où elle rencontre de nombreux artistes dont Picasso, Foujita, Apollinaire.

On assiste à l’éclosion d’une artiste incroyable qui réalise des sculptures monumentales, de nombreux dessins de nus.

Elle rencontre Ary Justman, poète polonais. Elle expose aux côtés de Matisse, Rouault, Van Dongen.

Elle devient mère d’un petit garçon. Ary meurt en 1919 de la grippe espagnole.

Elle devient une portraitiste reconnue. Elle obtient la nationalité française et fait construire son atelier à la villa Seurat.

Son succès est grandissant. Elle échappera de justesse à la rafle du Vel d’Hiv et s’enfuit avec son fils à Grenoble puis en Suisse.

Elle revient à Paris en 1945 et trouve son atelier saccagé et pillé mais elle se remet au travail. Elle expose à travers le monde avec grand succès.

Elle expose aussi en Israël où elle meurt en 1968.

Cette femme sera une amoureuse passionnée, qui voulait vivre libre et discrète.

L’auteur précise bien que son personnage est un mélange de réalité, suite aux témoignages et enquêtes et d’extrapolation. Ce côté romancé et humain est très agréable à lire.

FIN

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25 septembre 2022 7 25 /09 /septembre /2022 10:11

 

CERCLE DE LECTURE DU 6 SEPTEMBRE 2022

 

Marie-Odile

« CHEF » de Gautier Battistella (journaliste gastronomique du guide Michelin pendant 15 ans)

Le chef Paul Renoir, 62 ans, vient d’être élu meilleur cuisinier du monde.

Son restaurant *** affiche complet neuf mois à l’avance ;

Un succès retentissant jusqu’à ce lundi, où l’on découvre son corps et le fusil avec lequel il a mis fin à ses jours. Que s’est-il passé ?

Chef, c’est aussi l’histoire de la cuisine française depuis la Seconde Guerre mondiale. Paul a tout appris de sa grand-mère, une amie d’Eugénie Brazier, l’emblématique « mère lyonnaise ». Les femmes ont inventé la gastronomie, avant que les hommes ne se l’approprient et ne la rendent célèbre. Aux côtés des Bocuse, Loiseau ou Ducasse, Paul Renoir accompagne la naissance de la Nouvelle Cuisine dans les années 1970, prémisses à la starisation actuelle des chefs.

A travers le destin de Paul se dessine toute l’histoire contemporaine de la cuisine française ;

Un monde violent qui exige qu’on lui sacrifie ce qu’on a de plus précieux et où la moindre erreur peut briser une carrière. Mais aussi, un monde de passion, de solidarité et d’excellence.

« Nos âmes la nuit » de Kent Haruf (préfacé par François Bunuel et film tourné en 2017, avec Jane Fonda et Robert Redford)

Dans la petite ville de Holt, Colorado, Addie, 75 ans, veuve depuis des décennies, fait une étrange proposition à son voisin, Louis, également veuf : voudrait-il bien passer de temps à autre la nuit avec elle, simplement pour parler, pour se tenir compagnie ? La solitude est parfois si dure…

Bravant les cancans, Louis se rend donc régulièrement chez Addie. Ainsi commence une très belle histoire d’amour, lente et paisible, faite de confidences chuchotées dans la nuit, de mots de réconfort et d’encouragement. Une nouvelle jeunesse apaisée, toute teintée du bonheur de vieillir ensemble.

Mais voilà, bientôt, les enfants d’Addie et de Louis s’en mêlent, par égoïsme et surtout par peur du qu’en-dira-t-on. Le fils d’Addie, ulcéré, somme sa mère de quitter ce vieil homme qui, il en est persuadé, en veut à son argent. Dans sa colère, il va jusqu’à la menacer de l’empêcher de voir son petit-fils. La fille de Louis, qui pourtant vit loin, ne supporte pas les coups de téléphone malveillants de ses anciennes copines d’école, qui salissent tout et lui font honte. Pris dans la violence et la rancœur de leurs enfants, Addie et Louis résistent mal.

Un petit bijou. On est saisi par une telle densité et autant de délicatesse. L'air de ne pas y toucher, Haruf parle comme personne de l'amour et des ratages qui jalonnent une existence. Des blessures qui ne guérissent jamais. Des actes dont on n'est pas toujours très fier. Difficile de ne pas terminer sa lecture pour le moins étranglée par l’émotion, sinon les yeux rougis de colère mais aussi de compassion pour Addie et Louis.

Une histoire simple, celle de l'amour qui nait entre un homme et une femme âgés. Un livre tendre, qui traite avec délicatesse de l'amour et de la sexualité à l’automne de la vie. L’amour en récompense

Un pied de nez à ceux qui jugent et cataloguent trop vite, dans une prude Amérique soucieuse de l'entretien de ses pelouses et du respect des rituels sociaux.

Belle quête de l’amour à l’âge où l’on croit à tort que c’est impossible.

Ces échanges nocturnes nous valent quelques beaux dialogues lorsque nos deux veufs racontent chacun leurs souvenirs, les hauts et les bas de leurs vies, leurs regrets et leurs envies, leur simple bonheur de partager tout cela.

« Isla Negra » Jean-Paul Delfino

Un vieil excentrique illuminé, JONAS occupe un étrange manoir au sommet d'une falaise dunaire, Isla Negra. Lorsque les pouvoirs publics tentent de l'expulser, la maison se transforme en camp retranché.

De drôles d’énergumènes prennent parti, pour ou contre le vieil hurluberlu.

Il y a Gaïa, la centenaire, qui tenait autrefois le plus grand bordel de la région.

Mérope qui, à force de chirurgie esthétique, ne reconnaît plus son reflet dans le miroir.

Un huissier qui se révèle poète. Un promoteur immobilier véreux.

Une équipe municipale âpre aux gains.

Et la foule des habitants, curieux, médisants, intrigants, souvent lâches. À mesure que la falaise de sable s’effrite, les masques tombent. Jonas, lui, ne lâche rien.

Et chaque matin, il braque sa longue-vue sur l’horizon maritime, car de là seuls peuvent encore surgir l’espoir, le rêve et l’amour.

Le titre, comme l’illustration, nous rappellent, bien sûr, la dernière demeure du grand poète chilien Pablo Neruda. Les premières pages détrompent le lecteur. Malgré l’absence de localisation précise, quelques indices le renvoient sur les rivages d’une mer Méditerranée jamais nommée. Isla Negra se lit avec délectation. Le style de Jean-Paul Delfino est alerte, et il sait ménager la pointe de suspense entre les divers épisodes.

On se prend d’amitié pour ce vieux manoir menacé, non seulement l’érosion d’une falaise, mais aussi par les agissements pervers d’un homme pour son occupant intransigeant, pour ce microcosme de « bras cassés » aux talents variés, échoués autour de Jonas. Et aussi pour ces deux femmes si différentes, dont la plus âgée connaît tant de secrets, et détient peut-être, la clé de la survie d’Isla Negra…

« La patience des traces » de Jeanne Benameur

Avec beaucoup de poésie, Jeanne Benameur décrit le lent périple d’un homme blessé, vers lui-même

Un psychanalyste, peu à peu lâché par les mots, quitte sa routine et l’île, où il exerce, pour le Japon dans l’idée de « désencombrer son cœur » et évacuer sa rage et ses fantômes. Il s’imprègne des paysages, observe la sagesse de ses hôtes, lit la poésie de Ritsos, les essais de Billeter et de Claudie Cachard – à qui Jeanne Benameur avait dédié « Il y a un fleuve ». La subtilité de l’auteure, ce sont les métaphores qui soutiennent toute la narration : l’art du kinstugi, qui sublime les cassures par des éclats d’or, la teinture des étoffes aux pigments d’Okinawa avec des pochoirs en pâte de riz, qui permettent de cacher pour mieux révéler ou encore le ballet majestueux des raies d’Ishigaki.

Simon cherche des « moments d’âmes ». Et les trouve.

 

Jill

Tout ce que tu vas vivre de Lorraine Fouchet 

Le cœur du père de Dom cesse de battre dans les bras d'une femme qui s'éclipse après avoir ouvert aux Secours. Orphelin à quinze ans, Dom tente de recoller les morceaux et se lance sur la piste de cette mystérieuse amoureuse.  
Mais un nouveau coup de tonnerre éclate lorsqu'il reçoit les condoléances d'un inconnu qui aurait rencontré ses parents en Argentine, juste avant la naissance de leur fille. Seulement voilà, Dom est fils unique ! Cette révélation fracassante en entraîne d'autres qui le conduisent à quitter son île de Groix pour aller doubler le cap Horn, au pays des glaciers bleus, à la recherche de la vérité.  
Porté par une écriture lumineuse et pleine de surprises, Tout ce que tu vas vivre est un condensé d'optimisme où l'espoir triomphe face aux aléas de la vie. Un roman d'une savoureuse tendresse. 

Je me méfiais de tout ce qui se dit ‘feel good’ car si le livre se concentre sur les sentiments, je m’ennuie. 

Ici ce qui m’a beaucoup plus en plus des sentiments d’un ado très bien imaginés, c’était le détail de la vie des bretons : leurs noms que j’ai adoré, la mise en lumière de leur semi-migration à Paris, et les descriptifs lors du périple que fait Dom en Argentine. 

 

Grossir le ciel de Frank Bouysse

Les Doges, un lieu-dit au fin fond des Cévennes. C'est là qu'habite Gus, un paysan entre deux âges solitaire et taiseux. Ses journées : les champs, les vaches, le bois, les réparations. Des travaux ardus, rythmés par les conditions météorologiques. La compagnie de son chien, Mars, comme seul réconfort. C'est aussi le quotidien d'Abel, voisin dont la ferme est éloignée de quelques mètres, devenu ami un peu par défaut, pour les bras et pour les verres. Un jour, l'abbé Pierre disparaît, et tout bascule : Abel change, des événements inhabituels se produisent, des visites inopportunes se répètent. Un suspense rural surprenant, riche et rare. Deux solitudes paysannes. Des secrets de famille comme une bombe à retardement. Les Cévennes, somptueuses et austères. On n'a pas fini d'en parler, le style Bouysse : charnel, racé. D'un rien, il fait un monde.  

Ici ce sont les personnages créés par Frank Bouysse qui nous mettent en situation et créent l’ambiance. Ils sont certes rustres et taiseux, mais il leur arrive les mêmes histoires qu’à tout le monde. Il faut le style de Bouysse pour les sublimer et là on ne repose le livre qu’à la fin.

 

Corinne

LA CARTE POSTALE de Anne BEREST.

Ce roman est à la fois un récit des origines et une enquête familiale.

« La carte postale est arrivée dans notre boite aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de vœux.

Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.

Sur cette carte il y avait l’opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. 

Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi.

J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.

J’ai essayé de comprendre pourquoi ma grand -mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation et d’éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages »

En cherchant à découvrir la provenance de cette carte, Anne BEREST reconstruit progressivement une histoire familiale passée sous silence, reconstituant d’une part l’histoire de ses aïeux, tout en s’interrogeant sur son identité.

 

Josiane

IL ETAIT UNE FOIS A QUEBEC   de Michel LANGLOIS

Deux époques sont décrites dans ce récit. L’auteur nous conduit dans le Québec des années 1888 à 1940 suite à des journaux retrouvés après leur mort de Hubert un sonneur de cloches et Ovila un journaliste et beau-frère. Il s’agit d’une chronique familiale et une chronique de la vie quotidienne à Québec régit par la religion.

 Les cendres de l’innocence de Lise BERGERON

 A la suite de la perte de sa femme Jérémie Goyette se résout à quitter son petit village près de Québec avec ses 2 filles pour s’installer à Montréal où vit sa sœur Noémie. Il apprendra par hasard que sa sœur travaille comme tenancière de maison close. Il y aura divers rebondissements qui aboutiront à une fin de famille.

Les couleurs du destin de Mireille PLUCHARD

Au XVIIIème siècle, dans les Cévennes, une famille pauvre travaillant pour des bourgeois, battue par son père va fuir cette famille, enceinte du fils du propriétaire ; Elle va rencontrer des personnes qui vont faire d’elle quelqu’un de bien et surtout riche et elle va retourner dans son village, roman riche en émotion

 Le lit d’Aliénor de Mireille CALMEL

Je ne suis pas arrivée à le lire..

L’Eclaireur de Serguei JIRNOV

Je l’ai lu avec passion, la vie de Jirnov de sa naissance à aujourd’hui, ses études au sein du KGB.

 

Michèle

Cupidon a des ailes de carton

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une.

Ces deux titres de livres de Raphaëlle Giordano sont aussi décevants que les ouvrages qu’ils annoncent.

Faussement originaux, plats, parfaitement inintéressants.

 

Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin

Quand elle était garde-barrière, Violette a perdu sa fille unique dans un incendie.

Elle devient garde du cimetière où ont été jetées les cendres de son enfant.

C’est un livre fascinant, nous entrons dans la vie des morts et des survivants, nous avançons avec Violette dans l’enquête qu’elle mène pour connaitre les vraies circonstances de la mort de sa fille.

Bien au-delà du polar psychologique, ce livre est haletant, c’est un de mes coups de cœur de l’été.

 

Les lendemains de Mélissa Da Costa

Le même jour Armande a perdu l’homme de sa vie et l’enfant qu’elle attendait. Abrutie de chagrin, elle se réfugie dans une maison isolée et ne voit personne pendant des mois, refusant même la lumière du jour.

La découverte des calendriers horticoles annotés par l’ancienne propriétaire de la maison lui donne l’idée de redonner vie au jardin.

Les visites de la fille de l’ancienne propriétaire, celle de jeunes dont s’occupait son mari, animateur de MJC, la présence discrète et obstinée d’un chat, et surtout le travail de la terre, la magie du contact avec la nature vont ramener Armande dans le monde des vivants.

C’est un livre bouleversant, subtil, extraordinairement attachant.

 

Joëlle

DESANCHANTEES   de Marie VAREILLE

 Fanny est journaliste chez Madame Magazine et a des projets d’articles car elle vise une promotion. Hélas sa rédactrice en chef l’envoie dans une ville du Nord en bord de mer où la disparition de Sarah Leroy il y a 20 ans avait fait les pages des journaux de l’époque.

Fanny connait bien ce village puisqu’elle y est née. Sa sœur cadette était l’amie de de Sarah.

Elle a choisi de vivre éloignée de sa famille mais ne peut pas refuser ce déplacement. Elle va revoir sa sœur qu’elle n’a pas vue depuis des années. Elle va devoir s’y rendre flanquée de sa belle-fille, Lilou, qui espère ainsi valider son stage de 3ème.

Fanny ne compte pas remuer le passé. Son article sera inspiré de ce qui a été publié sur cette étrange disparition.

Contre toute attente, Lilou s’empare du sujet et se lance dans des investigations approfondies. Fanny finit par vouloir elle aussi rechercher la vérité et cette quête les rapprochera.

Une adolescente de 14 ans disparait sans laisser de traces. Sa veste pleine de sang est retrouvée. Un homme est condamné mais que s’est-il réellement passé ? est-ce vraiment le coupable ? qui sont les « désenchantées » qui semblent être au cœur de cette affaire ?

Rien n’est vraiment tel qu’il y parait dans cette histoire.

Les thèmes traités sont sérieux : adolescence et relations entre les ados, amitié, viol surtout, vision de la femme dans la société et ce retour sur la musique des années 90.

L’auteur a même concocté une playlist musicale pour accompagner la lecture.

 

L’AMBITION DU BONHEUR : Katharina FUCHS

L’auteur nous fait découvrir deux femmes que l’on va suivre de leur enfance jusqu’à les voir devenir épouses et mères. Elles sont issues de milieux radicalement différents

Charlotte est  fille de propriétaire terrien. Elle vit près de Leipzig dans une famille aisée.

Anna, elle, est pauvre et va quitter la région des forêts de la Spree pour aller travailler à Berlin comme couturière.

Un récit qui nous plonge dans l’histoire de l’Allemagne dans le destin croisé de ces deux femmes fortes et courageuses qui vont vivre les mêmes choses, qui vont lutter pour vivre, pour aimer comme elles le veulent, pour travailler, pour sauver leurs familles.

Il est intéressant de vivre la guerre du côté des populations berlinoises qui ont eu également leur lot de privations et de malheurs. La pression psychologique sur la population favorisait l’endoctrinement. On ressent leur désespoir et leur impuissance alors qu’elles ne partagent pas les opinions politiques qui embrasent leur pays.

On est ému par tout ce qu’elles ont dû vivre, traverser. Par ces atrocités, la peur, les privations, l’enrôlement des jeunes, la domination nazie.

C’est le récit de la vie des deux grands-mères de l’auteur nées en 1899.

Leurs vies où se mêlent pauvreté, réussite, accomplissement de soi malgré les drames et les deuils les fait se rencontrer dans les ruines de Berlin, par le mariage de leurs enfants.

 

C’EST LA PLUIE QUI FAIT GRANDIR LES FLEURS : Marjorie LEVASSEUR

Histoire de vies bouleversées : Balthazar est célibataire. Il est pro-gamer et gagne (très bien) sa vie en jouant à des jeux vidéo et en participant à des tournois.

Il découvre qu’il a une fille cachée (Seréna) qui vient de perdre sa maman. Il n’avait aucune nouvelle de cette dernière depuis des années ni rien su de sa grossesse.

Il décide de s’occuper de cette enfant et on découvre au fil des pages les difficultés que doit affronter le jeune homme. D’abord apprivoiser Séréna qui doit faire face à un quotidien compliqué car elle est sourde mais aidée par une assistante de vie à laquelle elle est très attachée.

Le parcours administratif n'est pas simple non plus pour Balthazar avec ses absurdités, ses instants d’espoirs.

L’occasion pour l’auteur d’aborder le thème de la paternité. Ses ressentis et ses questionnements face à cette situation inédite.

Le handicap (ici la surdité) est également abordé avec l’acceptation des différences.

Les personnages sont bien construits et bien développés. On découvre leur parcours de vie au gré des pages.

L’histoire est très touchante et pleine de réalisme. L’auteur transmet par une écriture agréable une multitude d’émotions et instaure une ambiance à la fois poétique et réaliste à ce roman.

 

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28 juillet 2022 4 28 /07 /juillet /2022 14:14

Corinne

 

EDMONDE    Dominique de ST PERN

 Ce livre est la première partie d’une biographie romancée consacrée à Edmonde Charles Roux. Le deuxième tome vient d’être publié.

En 1938, Edmonde âgée de 18 ans, fille de l’ambassadeur François Charles-Roux vit en Italie avec sa famille et doit se marier avec le fils d’une grande famille d’aristocrates italiens.

Mais rien ne se passe comme elle l’avait imaginé.

Arrachée à l’amour de son fiancé qui sera tué sur le front albanais, arrachée à la France de Vichy par l’intelligence d’un père qui parvint à déjouer les pièges de la collaboration, et arrachée à la douceur du lien qui l’unit à sa sœur quand celle-ci choisira de rester en Italie et d’épouser un homme proche du régime de Mussolini.

 Pendant que la vieille Europe valse de réceptions en dîners mondains et que sa jeunesse dorée skie à Megève, l’Allemagne d’Hitler entre en guerre.

Pour Edmonde jeune fille brillante et pleine de vie, c’est le début d’une période noire qui forgera ses convictions et la changera à jamais.

Elle continue de skier à Megève mais renseigne aussi la résistance et cache des réfugiés dans les jardins des belles demeures de la famille.

Sous les bombes, dans les officines du pouvoir, dans les infirmeries militaires, Edmonde le soldat de la 5e DB n’a pas froid aux yeux.

En 1945, elle ne sera ni fiancée, ni duchesse mais de tous les mondes à la fois.

 Ce roman fresque raconte la métamorphose d’Emonde Charles Roux en femme libre.

Marie-Odile

D’autres vies que la mienne Emmanuel Carrère

À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.

Grégoire et le vieux libraire Marc Roger

Marc Roger, l’auteur de ce livre, est un amoureux des mots, un lecteur public qui va de librairie en bibliothèque. Dans ce premier roman émouvant et drôle, il communique son enchantement pour la lecture, cet horizon infini qui nous relie les uns aux autres.

Grégoire et le vieux libraire, c’est la rencontre inattendue et merveilleuse entre un adolescent et un vieux libraire. L’un n’a jamais aimé lire, l’autre a pour seule richesse sa passion des livres. Ce trésor enfoui, Grégoire va peu à peu le découvrir en faisant, chaque jour, la lecture au vieil homme atteint de la maladie de Parkinson. Et tandis qu’à la musique des mots celui-ci renaît, Grégoire s’éveille à leur pouvoir mystérieux.

Dans cet hommage à la littérature et à l'amitié, on assiste émerveillé à la naissance d’un lecteur, à l’émancipation d’un jeune homme, et au bonheur retrouvé d’un passeur d’histoires.

Battements de cœur de Cécile Pivot

"Elle aime la ville, lui la nature. Elle aime la mer, lui la campagne. Elle lit beaucoup, lui peu. Elle est bordélique, lui est maniaque. Elle se couche tard, lui s’endort tôt. Elle goûte les bourgognes, lui les bordeaux. Ces dissemblances deviennent vite un jeu entre eux. Ils se séduisent, se défient, tentent de se convaincre qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre, mais c’est perdu d’avance et ils le savent." Tout oppose Anna et Paul, hormis une même habitude des relations sans lendemain. Et pourtant, ces deux grands solitaires vont s’aimer. Passionnément. Un amour si dense, si parfait, qu’il suffirait d’un rien pour qu’il vole en éclats.

Anna et Paul se rencontrent, s’aiment, se quittent. En voilà une histoire ! Pourtant, on aurait tort de jouer les blasés tant pour son premier roman Cécile Pivot frappe juste. Anna, d’abord, est fascinante. Elle rencontre l’ami de sa vie très tôt (Matthieu ne lui fera jamais défaut), ensemble ils créent une maison d’édition. Pour elle, la littérature est un élément aussi indispensable que l’eau ou l’air, et ça nous la rend immensément sympathique. Maman de deux garçons, elle a la douleur de voir le cadet atteint de troubles autistiques. Ça ne le définit pourtant pas, et la vie se construit avec. Paul, c’est autre chose, plus simple, plus terrien, moins détaillé aussi, il faut le dire, dans le roman, moins consistant peut-être. Moins important ? En tout cas le récit de leur rencontre, leurs années d’amour intense, la constitution d’une famille recomposée, les écrivains, la vie quoi, tout sonne juste, nous happe. Et puis c’est le début de la fin, le grain de sable, le couple qui se déli(t)e… L’épilogue est de toute beauté et pour la sensation de fluidité éprouvée tout le long du roman, le grand plaisir de la plume précise et élégante, je recommande la découverte de l’univers de Cécile Pivot.

Né d’aucune femme de Franck Bouysse

L’auteur l’admet lui-même : « il est plus facile d’aborder les combats de femmes, la notion de l’identité…avec le recul et la pudeur que permet l’ancrage dans un autre temps. » Pour camper Rose, sa nouvelle héroïne, Franck Bouysse compose un roman qui aurait pu être écrit il y a un siècle, tant par le choix de ses personnages, celui de l’univers choisi, que par l’utilisation d’une langue que l’on associerait plus volontiers aux romanciers du début du 20e siècle, voire du 19e.

Gabriel, un jeune curé, est appelé dans un asile pour bénir le corps d’une défunte. Il s’y rend avec le jeune Charles, son bedeau et sait qu’il va trouver sous les plis de la tenue de la femme morte « les cahiers de Rose », comme le lui a annoncé l’infirmière venue le prévenir. Gabriel devient donc le porte-voix de l’histoire de Rose, une jeune fille vendue par Onésime, un père essayant de sortir les siens de la misère.

« Malgré les doutes, les traits du visage de la femme se détendirent petit à petit face à ce mari retrouvé sous son apparat de misère toujours de circonstance, mais qu’il portait de nouveau telle une digne parure au regard de la pesante richesse lestant son bras, qui l’avait fait un temps félon de l’âme d’une famille entière. »

Nul conte de fées dans ces pages sombres. Magnifier la nature, décrire avec la précision d’un orfèvre les chevaux, les corps, les paysages… équilibrent à peine les passages de souffrance, de détresse et de terreur. Rose est violée par le maître des lieux, sous le regard d’une mère abominable : « la vieille était toujours sur sa chaise, elle récitait des paroles que je ne comprenais pas. C’était de la douleur supplémentaire qu’elle reste là sans rien faire (…) je ne savais pas ce qui me faisait le plus souffrir entre la douleur, le dégoût et la honte. »

La jeune fille n’a nulle chance de s’échapper et ne peut compter sur personne pour espérer mettre fin à son calvaire. Sauf à essayer de tuer ses bourreaux.

Les chapitres portent le nom des protagonistes, de quelques-uns tout du moins, comme autant d’entrées dans cette fiction. Leurs voix offrent un peu de recul -nécessaire dans ce climat de violence-. A celle de Rose succède celle d’Edmond, le si peu courageux demi-frère du Maître des Forges, ou celle d’Onésime, rongé par le remords qui reviendra tenter de reprendre sa fille aînée, Elle, la mère de Rose. Et puis il y a la voix de l’Enfant « muet. Ce qu’il a cru rêver et qui surgit ce jour dans l’immobilité de son corps accroché à la bride, cette trace qui relie l’enfant à l’homme, lui à lui, fils né d’aucune femme, et non un autre. Tout ce qu’il devient. Tout ce qu’il est. »


 

Jill 

 

Les étoiles s’éteignent à l’aube

Un soir d’automne, dans une ferme isolée de Colombie britannique, le jeune Franklin Starlight, orphelin mature de 16 ans, prépare son cheval pour un voyage qu’il doit faire le lendemain. Red, son tuteur, lui précise qu’il va trouver son père naturel dans un triste état. Rongé par des années d’alcoolisme, Eldon se meurt. C’est d’ailleurs la raison de la visite de Frank : voir son père une dernière fois avant que sa cirrhose ne l’achève. Franklin n’attend pas grand-chose de cette visite : son père a toujours été insupportable, menteur, hâbleur… Il y va par devoir. Quand Frank arrive et s’annonce dans le patelin de son père, les locaux hallucinent que Eldon puisse avoir un fils. Frank trouve son père alité, dans les bras d’une pute. Eldon est à peine gêné par cette situation. Il se fait inviter au resto par son fiston. Et entre deux rasades de whisky – la seule chose que son organisme arrive encore à ingurgiter – il demande à son fils de l’accompagner pour un dernier voyage. Il veut que son fils l’emmène à 60km de là, sur une ligne de crête face à l’Est, là où on enterre les guerriers indiens. En échange, il lui promet de tout lui révéler sur sa mère naturelle. Frank réfléchit, tout en se souvenant de la première fois que cet homme lui annoncé qu’il était son père. Frank avait 8 ans et Eldon était ivre comme un cochon. Comme d’habitude…

 

S’ensuit un rude voyage à travers l’arrière-pays magnifique et sauvage de la Colombie britannique, mais aussi un saisissant périple à la rencontre du passé et des origines indiennes des deux hommes. Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien que les périodes de joie et d’espoir, et lui parle des sacrifices qu’il a concédés au nom de l’amour. Il fait ainsi découvrir à son fils un monde que le garçon n’avait jamais vu, une histoire qu’il n’avait jamais entendue.

 

Josiane

 

Ne pouvant être présente, Josiane nous a envoyé son avis sur un livre lu récemment :

«  j’ai lu le livre de JIRNOV « l’éclaireur » que j’ai trouvé très intéressant à part les noms des différents services écoles et autres . Il raconte sa vie de sa naissance en 1961 à maintenant. J’ai apprécié je le conseille.

Bonne soirée et bonne réunion »

 

 

Michèle

 

 Dîner à Montréal » de Philippe Besson Deux hommes qui se sont aimés il y a vingt ans se retrouvent à Montréal. Un dîner est convenu, au restaurant. Le premier, Antoine, écrivain, vient avec son compagnon, un jeune homme de vingt ans. Le deuxième, Paul, est avec la femme qu’il a épousée, qu’il a préférée à son ancien amant, par peur d’une aventure dangereuse, mais aussi par amour pour Isabelle, la femme de sa vie. Le récit de ce dîner est passionnant, les protagonistes sont intelligents, sincères, lucides, et Isabelle, à cette tablée d’homosexuels, se montre subtile, forte, éminemment attachante. L’écriture de Philippe Besson, faite d’allusions, de non-dits, de confidences crues et passionnées, est magnifique. Un grand «  Besson ».

" De là on voit la mer", de Philippe Besson. Ce sont les amours improbables entre une femme de 40 ans et un jeune homme de 20 ans. La femme, écrivaine, mariée, est forte de caractère, indépendante.. Le jeune homme est insolent, fougueux. Le mari et l'amant, fondamentalement différents, sont pareillement attachés à cette femme dominante et égoïste. Qui choisira-t-elle? Et surtout quel destin ?

" Noir " de Sylvain Tesson Sylvain Tesson dévoile son humour macabre à travers ses dessins de suicidés, au pistolet ou par pendaison. Mais quand il évoque son rapport à la mort, il livre un véritable hymne à la vie, comme d'autres grands auteurs avant lui. Arrière la mort, clame-t-il, je ne joue pas les bravaches avec toi. Je sais que tu veilles. Je pense à toi car j'aime vivre.

 " Homicide au bloc opératoire" de Pascal Neufville, écrivain Lapeyrousien. Ce polar se lit vite, sans ennui, les dialogues sont " enlevés ". L'intrigue n'est pas banale, même si les ficelles sont parfois un peu grosses. C'est un premier roman.

 

Joëlle

209 rue St Maur Paris Xe      Ruth Zylberman

Le livre retrace les vies passées et présentes des habitants d’un immeuble du Xe arrondissement de Paris de 1850 à nos jours.

Cet immeuble a été construit pendant le 19ème siècle et est composé de 4 bâtiments de 6 étages qui se font face autour d’une cour intérieure.

L’auteur se livre à une enquête sur les vies des habitants de l’immeuble et l’ordinaire du quotidien côtoie l’extraordinaire du fait divers et des violences de l’histoire.

Elle relate la vie des familles juives vivant dans ce quartier qui se trouvent emportées dans la tourmente terrible de ces années noires. Elle s’attache particulièrement à la vie des enfants qui voient tout ce qui se passe autour d’eux avec ces disparitions violentes, les rafles et ces enfances gâchées.

Puis la vie qui se réinstalle avec les souvenirs.

 

Un été à Nantucket      Elin Hilderbrand

Une famille de la bonne bourgeoisie du Massachusetts part passer l’été dans la résidence familiale sur l’ile de Nantucket.

Il y a la grand-mère propriétaire de la maison et matriarche à poigne (elle seule a droit à l’air conditionné les autres n’ont qu’à suer en silence). Elle accueille sa fille (dont le premier mari s’est suicidé après son retour de la guerre de Corée) et ses petits-enfants.

Nous sommes en 1969 il y a la guerre du Vietnam où le fils a été envoyé. La mère plonge dans l’alcool après le départ de son fils. Les filles : l’une est enceinte que son mari délaisse au prétexte de son travail, la seconde part travailler sur l’ile d’à côté, plus chic, elle milite pour la cause féministe et a défilé avec Martin Luther King ; la petite dernière est obligée de suivre la famille durant ces vacances où se mêlent les premiers pas sur la lune, le scandale de l’accident d’Edward Kennedy avec sa secrétaire qui meurt noyée, le festival de Woodstock…

Dans cette chronique familiale l’auteur évoque les sujets importants qui agitent cette société, la guerre évidemment et l’opposition qu’elle suscite, le racisme et le regard encore jeté sur les relations entre blancs et noirs, l’antisémitisme, la violence envers les femmes, les rapports entre époux et la domination du mari dans un mariage.

 

Le pays des autres     Leila Slimani

Mathilde, jeune alsacienne, tombe amoureuse à la fin de la guerre d’Amine Belhadj un Marocain combattant dans l’armée française.

Après la libération, le couple se marie et pat vivre à Meknès où Amine veut mettre en valeur son domaine constitué d’une terre rocailleuse et ingrate

Les illusions se heurtent vite à la réalité. L’intégration n’est pas facile Mathilde se sent méprisée par les colons pour avoir épousé un Marocain et rejetée par les Marocains pour ne pas être des leurs. Elle est isolée et souffre du manque d’argent malgré leur travail acharné.

Amine a beau aimer sa femme il se demande parfois pourquoi il a choisi une épouse si peu soumise. Les femmes vivent dans le pays des hommes et doivent lutter pour leur émancipation.

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28 juillet 2022 4 28 /07 /juillet /2022 14:08

Congés d'été :

Le Coin des Bouquins reste ouverte pour vous accueillir et vous fournir de quoi passer d'excellents moments de farniente sur la plage/sur la montagne,

SAUF pour les :

mercredi 13 juillet et samedi 16 juillet

mercredi 17 août et samedi 20 août

où nous aussi, on profite !

A bientôt, on vous laisse avec la lecture du dernier compte-rendu du Cercle de Lecture!

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9 avril 2022 6 09 /04 /avril /2022 12:14

Livres proposés par :

Marie-Odile

 L’homme qui m’aimait tout bas              

Eric Fottorino

Mon père adoptif s'est tué d'une balle dans la bouche en mars 2008. Il avait soixante-dix ans passés.

Toutes ces années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences.

Il m'a donné son nom, m'a transmis sa joie de vivre, ses histoires de soleil, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa Tunisie natale.

Il exerçait son métier de kinésithérapeute, il travaillait " à l'ancienne ", ne s'exprimait qu'avec les mains, au besoin par le regard.

Il était courageux, volontaire, mais secret : il préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l'instant ultime où s'affirma sa liberté, sans explication.

" Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil ", écrivit un jour Montherlant.

 

La grand-mère de Jade

Frédérique Deghelt

« Les livres furent mes amants et avec eux j’ai trompé ton grand-père qui n’en a jamais rien su pendant toute notre vie commune. »

Quand Jade, une jeune femme moderne, « enlève » sa grand-mère pour lui éviter la maison de retraite et fait habiter à Paris celle qui n’a jamais quitté la campagne, beaucoup de choses en sont bouleversées.

À commencer par l’image que Jade avait de sa Mamoune, si bonne, si discrète…

Une histoire d’amour entre deux femmes, deux générations, au dénouement troublant…

 

La liste de nos envies

Grégoire Delacourt

Jeune fille, Jocelyne rêvait de mode et de prince charmant. Mais la vie est passée par là, et à 47 ans, la mercière d'Arras doit se contenter d'un mari indifférent et d'un blog sur la dentelle.

Quand un heureux concours de circonstances lui offre le gros lot du loto, Jocelyne réalise qu'elle a de quoi réaliser tous ses désirs.

Grisée par cette perspective, elle décide de prendre son temps avant d'en parler à ses proches et en attendant, fait la liste de tout ce qu'elle pourrait s'offrir, achats utiles ou folies inconsidérées ...

Elle se méfie de cet argent tombé du ciel, n'aurait-elle finalement pas plus à perdre qu'à gagner ?
Lorsqu’elle découvre qu'elle peut désormais s'offrir ce qu'elle veut, elle se pose la question ; n'y-a-t-il pas beaucoup plus à perdre ?

 

Et puis Paulette

Barbara Constantine

Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux.
Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s'effondrer.

A l'évidence, elle n'a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus (6 et 8 ans) lui suggèrent de l'inviter à la ferme. L'idée le fait sourire. Mais ce n'est pas si simple, certaines choses se font, d'autres pas...
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s'agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d'enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette...

 

 

Josiane

La louve Cathare de Mireille CALMEL

Pour moi, c’est un roman historique, qui se passe en 1226 quelques jours avant le couronnement de St Louis.

Griffonelle, petite voleuse de 16 ans assiste en pleine rue au meurtre sauvage de sa mère. Les soupçons se portent sur Amaury de Montfort, le fils de celui-ci a mené la croisade en Occitanie et brûlé des centaines de Cathares.

Pour échapper à cet homme et survivre, elle doit découvrir ce que sa mère a dissimulé.

J’ai apprécié cette histoire, qui nous mène dans l’historique et le romantisme, pour moi bien écrit.

La pension Caron de Marie Bernadette DUPUY

1937 romantisme, histoire de plusieurs familles, dont plusieurs vont se retrouver dans une pension de famille dirigée par une veuve et sa fille fiancée depuis 7 ans à Edmond, lequel est incapable de fonder une famille, la charge de ses vieux parents l’en empêche.

Un autre pensionnaire pose ses valises à la pension après avoir perdu l’emploi qu’il occupait à Ottawa,

Roman facile à lire.

Nymphéas noirs de Michel BUSSI

Policier, - du haut de son moulin une vieille dame veille, surveille le quotidien du village Giverny – village de Claude Monet car passé et présent se superposent. J’ai lu mieux.

Série Agatha Raisin de MC BEATON

Livres policiers, facile à lire, amusants.

 

Corinne

Luis LLACH – Les femmes de la Principal

L’histoire commence en 1893 dans un domaine viticole catalan menacé par le phylloxera. Maria a vingt ans et va devoir rester au domaine tandis que le patriarche va favoriser l’installation de ses frères à Barcelone.

Elle parviendra contre toute attente, avec intelligence et opiniâtreté à faire prospérer ce domaine. Comme le feront plus tard sa fille puis sa petite fille pendant plus d’un siècle.

Ce livre raconte aussi la réouverture d’une enquête policière liée au meurtre d’un ancien contremaître dans les années 1936.

Au fil des interrogatoires, les récits et souvenirs mettent en lumière les secrets et passions des habitants de la demeure.

Il s’agit d’un récit à la fois historique, policier et romanesque.

 

Muriel BARBERY – Une rose seule

Rose arrive au Japon pour la première fois. Son père qu’elle n’a jamais connu, est mort en laissant une lettre à son intention et elle entreprend ce voyage suite à l’appel d’un notaire.

Accueillie à Kyoto et guidée par Paul, l’assistant de son père qui était marchand d’art, elle est invitée à découvrir un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, d’émotions et de rencontres.

Elle va découvrir ce pays et son histoire à travers le voyage qu’il a prévu pour elle.

Chaque chapitre débute avec un conte oriental qui guide le parcours de Rose dans cet univers minéral et fleuri.

C’est un roman contemplatif qui parle du deuil et de la transmission, de la quête d’amour et d’identité.

 

 

Michèle

 

Les deux messieurs de Bruxelles, nouvelles, comme toujours très réussies, d’Éric Emmanuel Schmitt.
La plus émouvante est l’éponyme de l’ouvrage. Ces deux messieurs sont éminemment attachants, tout comme les personnages annexes.
J’ai aimé « Le chien » toujours le même, choisi dans un chenil après la mort du précédent, et qui, pendant quarante ans, est l’unique compagnon d’un médecin rescapé des camps nazis. Bouleversant.
Toutes les nouvelles sont intéressantes et ont souvent une fin originale.
À recommander.


Florida     Olivier Bourdeaut.
L’histoire dramatique d’une mini-miss en Floride. Pas assez belle pour gagner les concours et trop intelligente pour ne pas être lucide sur les manipulations que lui fait subir sa mère et le tempérament velléitaire de son père.
Elle quitte le foyer familial, submergée par la haine envers ses parents qui la fait se détruire en même temps qu’elle veut les désespérer.
Roman a priori intéressant, desservi par un style lourd et académique, au point d’être parfois indigeste.


 

Orgueil et préjugés, de Jane Austen.


Je l’ai relu cette année. Pour la troisième fois au moins.
Tout le monde connaît Elizabeth Bennett et Fitzwillam Darcy. La série réalisée par la BBC est très réussie.
 Austen est la romancière anglaise que je relis régulièrement. Elle n’a écrit que 6 romans, quel dommage.
Il faut les lire tous, ainsi qu’une délicieuse correspondance entre la détestable Lady Suzan et diverses personnes. Une pépite.


 

Joëlle

 

Les fleurs de l’ombre    Tatiana de ROSNAY

A Paris, dans un futur proche, Clarissa romancière quitte son mari. Admise dans une résidence d’artistes fondée dans le cadre d’un projet immobilier du nom de Casa, elle s’installe dans un quartier rénové suite à un terrible attentat. Elle éprouve rapidement un malaise diffus et se sent épiée par l’assistant virtuel de son appartement.

 

L’espionne de Tanger   Maria DUENA

Sira, jeune couturière madrilène de 20 ans va fuir la guerre civile en Espagne avec un jeune homme qui va d’abord l’entrainer à Tanger, alors protectorat espagnol, pour faire des affaires qui vont s’avérer louches.

Restée seule, elle quittera Tanger pour Tétouan où elle ouvrira un atelier de couture

 

No et moi      Delphine de VIGAN

Lou a 13 ans un QI de 160 et des questions plein la tête. Elle rencontre à la gare d’Austerlitz No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu’elle. Elle décide alors de sauver No, de lui donner un toit et une famille et se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.

 

Les impatientes   Djaili Amadou AMAL

Un livre traitant du mariage forcé, du viol conjugal et de la polygamie à travers les différents points de vue de femme trois femmes tentent chacune à leur manière de s’opposer au sort malheureux que leur sexe leur destine.

Prochaine réunion le : mardi 26 avril à 14h30 au Coin des Bouquins.

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5 mars 2022 6 05 /03 /mars /2022 15:10
Rencontre avec un auteur local : Gérard Pirlot, samedi 12 mars à 14h

Cet habitant de Lapeyrouse Fossat présentera son livre "Le silence n'est pas sans voix".  Et si Arthur Rimbaud avait rencontré Friedrich Nietzsche et Sigmund Freud lors de ses voyages en Suisse et Allemagne, comme l’auteur en fait l’hypothèse dans son ouvrage, quelle aurait été, ou quelle a pu être, la nature de leurs échanges ?

M. Pirlot est psychanalyste, psychiatre et pédopsychiatre reconnu. Il est auteur de plusieurs ouvrages liés aux problèmes de l'enfance à l'adolescence et a ce titre est déjà intervenu en 2015 lors d'une conférence sur la violence à l'école.

 

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2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 17:07
La première réunion du club de lecture s'est tenue le mardi 15 février.
Nous étions 5 et ce fut un vrai moment de plaisir et d'échanges.
Beaucoup de livres furent proposés et commentés selon les goûts de lecture de chacune.
Nous prévoyons une nouvelle réunion le mardi 22 mars à 14h30 (à la bibliothèque). Si cela vous tente, rejoignez-nous. Nous serons heureuses d'accueillir de nouvelles lectrices.
Contacter Joëlle via mail : joellenorbert@hotmail.fr
 
Contenu de la première réunion :

Livres proposés par Jill:

 

Peter May A écrit une série écossaise qui en guise de romans policiers, nous fait visiter les îles Hébrides extérieurs, à tel point qu'en 2017 nous avons planifié notre voyage pour passer aux endroits où les intrigues ont lieu! Les personnages sont authentiques, les situations tout à fait crédibles car sont parfois issues d'histoires vraies. Ce sont ses descriptifs imagés de la nature et du temps qui peut être très variable la-bas qui m'ont enchantés.

Pendant 5 ans M. May y a été le producteur de la seule série télé à être tournée en gaélique, et il a dû apprendre à le parler (il est né à Glasgow et vit depuis quelques années près de Cahors).

 

Julia Chapman - Le Détectives du Yorkshire (au nord de l'Angleterre). Une série de romans policiers situés dans le Yorkshire parmi une communauté de villageois souvent éleveurs ovins. L'auteure arrive magistralement à marier ambiance authentique, personnages crédibles et attachants (ou non!). Les crimes sont tout à fait d'actualité, et bons prétextes pour nous fait suivre l'évolution des relations entre les deux enquêteurs qui sont .. Samson et Délilah!

Elle ne manque pas d'humour aussi, aidé par un chien adorable et cabot à souhait!

Julia Chapman a vécu dans les Pyrénées un temps, elle a aussi écrit un début de série qui s'y passe, que je n'ai pas encore lu.

 

Eric Larson - La Splendeur et l'Infamie. L'auteur a étudié une quantité impressionnante d'ouvrages consacrés à Churchill, et a réussi à en faire un récit qui pour ma part m'a scotché. Il est à la fois juste historiquement donnant une impression du quotidien d'une part des gens de la rue, et d'autre part de ceux qui gravitaient autour de Winnie aussi bien des politiciens que des gens de sa famille et ses amis. Il est facile à lire; j'ai adoré les descriptifs des pyjamas qu'il portait souvent quand il recevait des gens pour travailler!

 

Dolores Redondoa d'abord écrit une trilogie basque démarrant avec Le gardien invisible. Après la trilogie dans un tome intitulé La face nord du cœur, la même inspectrice Amaia Salazar, détachée de la Police forale de Navarre, suit une formation de profileuse au siège du FBI dans le cadre d'un échange avec Europol. Ce sont des romans policiers certes, mais quand je suis arrivée au moment où l'enquête croise la route de la tempête Catherina à la Nouvelle Orléans, par moment j'avais envie de pleurer.

 

Livres proposés par Marie-Odile :

 

Jean-Christophe Ruffin - Les flammes de pierre Guide de haute montagne, Rémy affiche un goût pour les grandes courses classiques, ce qui le motive est le plaisir immédiat de la grimpe pure, dont il a fait sa spécialité. Tout comme d’ailleurs les succès faciles auprès de ses clientes. Une rencontre vient toutefois troubler sa routine : Laure est parisienne, découvre l’alpinisme avec passion, mais évolue dans un milieu bourgeois à cent lieues du quotidien d’un village alpin. Amoureux, Rémy n’hésite pas à quitter ses montagnes pour la capitale...

Seigneur en ses terres, Rémy découvre en effet, à ses dépens, qu’il n’est personne sur la place parisienne, et que les différences de milieu et d’éducation, surtout en défaveur de l’homme, ont tôt fait de réduire un amour en cendres. Pour s’entendre, ces deux-là ont besoin d’altitude et de passion commune, et il leur faudra le naufrage d’une existence ordinaire pour mesurer à quel point ils dépérissent loin de leur vrai milieu d’appartenance : la montagne et son étrange alchimie, seule capable de les révéler à eux-mêmes en les affranchissant de tout faux-semblant social ou économique.

Avec ce chant d’amour à la vraie montagne, celle de la périlleuse et âpre beauté des cimes, loin du clinquant et de la frime de certaines de ses stations, Jean-Christophe Rufin réussit son pari de renouer avec la littérature de montagne la plus pure, comme dans une version moderne de Frison-Roche. Et c’est avec le plus grand plaisir que l’on goûte avec lui cette ivresse des sommets, qu’il connaît si bien pour l’avoir expérimentée.

 

Joyce Carole Oates - Petite sœur mon amour La petite Edna Louise, quatre ans, se prend de passion pour le patinage et devient célèbre lors de sa première compétition. Pour ses parents, et surtout pour sa mère, c'est la porte ouverte à la célébrité, elle que ses voisins huppés snobent, et qui a raté une carrière de patineuse. Elle prend en main la carrière de sa fille, lui impose des séances d'entraînement, des piqûres et ingestions de divers médicaments et compléments alimentaires, sans compter les séances chez le coiffeur, les entrevues avec la presse, le maquillage. Mais une nuit, la petite star est retrouvée assassinée. Skyler, son frère est dévoré d'angoisse, se croyant coupable au moins, de n'avoir pas su aimer sa petite sœur et au pire, d'avoir commis un crime dont il aurait tout oublié. Il traîne dans des institutions pour enfants « difficiles », et c'est lui le narrateur de ce récit.

 

Valentine Goby - Kinderzimmer Une nuit, Mila a abrité un résistant blessé et leurs corps ont trouvé dans l’étreinte une consolation mutuelle. Quelques semaines plus tard, Mila était embarquée avec sa cousine Lisette dans le cauchemar nazi. D’abord un centre d’internement en région parisienne puis Ravensbrück, le camp des femmes.

Malnutrition, dysenterie, coups de bâtons, interminables appels dans l’aube glaciale, Mila tient bon alors que sa cousine perd peu à peu ses forces vitales. Mila n’y connaît rien, mais elle sent que le fœtus qui loge en elle, lui donne une raison de se battre. Le ventre d’une future mère plongée dans l’horreur concentrationnaire ne grossit pas. Du tout. Il faut que Mila perde les eaux (« les os », croit-elle, tétanisée par l’imminence d’un événement auquel l’environnement purement masculin de son enfance ne l’a pas du tout préparée) pour que ses compatriotes du Block finissent par croire à sa grossesse. De toute façon, à Ravensbrück, aucune femme n’a plus ses règles. À la naissance de James, Mila découvre le monde parallèle de la « Kinderzimmer », la chambre des enfants. Oubliez les layettes et les ours en peluche : les bébés nés en camp ont maximum trois mois d’espérance de vie. Les rats, le froid et la faim sont leur quotidien. Mais les Alliés approchent, les amitiés les plus indéfectibles peuvent naître elles aussi derrière les barbelés, et Mila est un personnage de fiction : Valentine Goby nous entraîne dans ses pas de survivante forcenée, de mère à toute épreuve.

Les dernières semaines de sa captivité, Mila se force à noter sur de minuscules morceaux de papier tous les indices qu’elle récolte de l’extermination des prisonnières, pour témoigner un jour, peut-être.              

 « Kinderzimmer » remplit cette mission. Un roman qui se lit en apnée, un fragment de mémoire charnel et indispensable.

      

Clara Dupont-Monod - S’adapter  c’est l’histoire d’un enfant différent, un enfant inadapté ; de sa place dans la maison cévenole où il naît. Il bouleverse l’enfance de la fratrie.

Olivier Bourdeault  -  Pactum Salis Très improbable amitié entre un paludier misanthrope, ex-Parisien installé près de Guérande, et un agent immobilier ambitieux dans la région guérandaise au milieu des marais salants

Laurent Mauvignier - Histoire de la nuit  Laurent Mauvignier transporte son lecteur dans un thriller inédit. Vous voici plongés dans un huis clos, une machine infernale longue de 600 pages. Un livre noir dont le style littéraire singulier a presque été unanimement salué par les critiques du "Masque & la Plume". La scène se passe dans un bourg tranquille du centre de la France

Ce jour-là, on doit fêter les 40 ans de Marion. Au fur à mesure que la journée avance, le ciel se charge, l'angoisse monte, il y a des ombres qui rôdent autour du hameau, le chien de Christine ne répond plus à l'appel puisqu'il a été tué au couteau dans la grange et que des hommes armés finissent par apparaître. Ce sont trois frères qui s'invitent à la fête. Ils viennent du passé de Marion, dont on comprend qu'elle a beaucoup à cacher.

Dominique Bona (académicienne) - Deux sœurs  Tout le monde connaît les sœurs Rouart... sans pourtant les connaître : peintes par Renoir, au piano, elles sont aussi mythiques que les Danseuses de Degas ou les Tournesols de Van Gogh. Leurs visages sont des icônes de l'Impressionnisme.
Filles du peintre et collectionneur Henry Lerolle, les belles Yvonne et Christine ont grandi au milieu d'artistes de génie. Renoir, Degas, mais aussi Debussy, Ernest Chausson, ou encore Claudel, Gide et Mallarmé étaient des familiers, toujours enclins à peindre ces deux jeunes filles modèles, à les photographier, à jouer du piano avec elles.
C'est Degas, le peintre préféré de leur père, qui a l'idée de les marier aux frères Eugène et Louis Rouart, les fils de son ami, le collectionneur Henri Rouart.
Issues d'un milieu libéral, elles allaient se heurter au caractère impétueux et sombres des deux énergumènes, pourtant venus comme elles d'une famille éprise d'art, jusqu'à la folie.
Elles avaient tout pour être heureuses... L'amour sera leur grande blessure. Leurs mariages, par des chemins détournés, les conduiront de l'insouciance au désenchantement. Jusqu’à la tragédie.   
Derrière les lourds rideaux de ces hôtels particuliers fréquentés par tant d'artistes exceptionnels, ou
dans les ateliers des peintres, c'est tout un univers qui renaît avec ses passions et des drames, ses secrets et ses ombres.

Ce monde, Dominique Bona le fait revivre dans cette biographie foisonnante, à travers l'aventure de deux sœurs au destin brisé.

 

Livre choisi par Michèle :

En attendant Bojangles

Deux récits parallèles d’un homme et de son fils pour dire l’amour infini qu’ils éprouvent, l’un pour sa femme, l’autre pour sa mère.
Cette femme extravagante, fascinante, mène le bal perpétuel de leur vie sur l’air de M.Bojangles, de Nina Simone.
Elle est toutes les femmes, d’ailleurs son prénom change tous les jours, mais elle porte aussi en elle toutes les psychoses.
Et c’est la folie qui gagne.
Il faut lire ce roman où l’humour, la fantaisie, l’émotion nous font rire et pleurer, où l’on est entraîné dans un tourbillon de danses, de cocktails, et surtout d’amour. D’amour fou.

 

Livres proposés par Sarah :

 

Alex Michaelides - Dans son silence Genre : Thriller psychologique. Résumé : Dans la même veine que Mensonges sur le divan d'Irvin Yalom, on découvre ici une fresque de personnages mêlant psychiatres, psychologues, psychanalystes et artistes, pour dénouer le vrai du faux dans une affaire de meurtre. Alice, jeune peintre britannique a été retrouvée hagarde a coté du corps sans vie de son mari photographe. Internée en psychiatrie car totalement sous le choc au point de ne plus dire un seul mot pendant des années, un jour elle fera la rencontre d'un psychologue qui s'attachera a résoudre cette affaire et à la faire sortir de son silence. Mais pourquoi vouloir mettre des mots sur ce silence si pesant ?

 

Clémentine Beauvais - Songe à la douceur Genre : roman ado, mais convient parfaitement aux adultes. Résumé : ce roman est sous forme de vers tout comme le fabuleux "Charlotte" de David Foenkinos. A plusieurs pages le roman prend la forme d'un calligramme représentant les deux personnages principaux d'une romance de jeunes adultes. Que du "feel good" dans ce livre inspiré d'Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaïkovski avec des héros nommés "Tatiana" et "Eugène". Ils se sont rencontrés au collègue mais lui n'était pas intéressé par elle, trop timide, trop renfermée alors que lui était populaire. Ils se revoient à l'âge adulte et cette fois c'est Tatiana qui marque la distance alors qu'Eugène ne se voit plus vivre sans elle...arriverons t-ils à se rejoindre malgré la distance passée ?

 

Livres lus par Joëlle :

 

Anne PAULY - Avant que j’oublie A la mort de son père, unijambiste alcoolique et poète sensible, la narratrice doit vider la maison familiale. Ce capharnaüm devient un réseau de signes et de souvenirs éclairant la personnalité de ce colosse fragile. Comme venue du passé, une lettre arrive qui dit toute la vérité sur ce père aimé malgré la distance sociale.

 

Laetitia COLOMBANI - La tresse Le destin croisé de 3 femmes sur 3 continents. En Inde, Smita, intouchable, rêve de voir sa fille apprendre à lire. Guilia est ouvrière à Palerme. Quand son père a un accident elle découvre que l’atelier familial est ruiné. Sarah, avocate canadienne, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein.

 

Victoria MAS - Le bal des folles  En 1885 Charcot ajoute aux techniques expérimentales visant à soigner ses malades, un rendez-vous festif costumé et dansant destiné à éveiller leur esprit. S’y croisent Thérèse une vieille prostituée, la petite Louise une enfant violée, Geneviève l’intendante et eugénie Clary qui entre en contact avec les âmes des disparus.

 

Maylis ADHEMAR - Bénie soit Sixtine  Sous l’emprise d’une religion poussée à son paroxysme par les ultras qui, au nom de Dieu, condamnent toute forme de liberté et d’émancipation. Sixtine se débat dans ces filets, perd pied et un peu de son âme. Mariage bien comme il faut et messe en latin, belle-famille ultra conservatrice, l’oxygène commence à lui manquer. L’auteure rend l’ambiance quasi étouffante et décrit parfaitement le mécanisme d’aliénation mentale. Sixtine se débat dans ce milieu qui refuse toute idée progressiste. Elle trouvera la lumière entre Tarn et Aveyron pour une lente reconstruction et le goût des bonheurs simples et libres.

 

Virginie GRIMALDI - Et que ne durent que les moments doux Deux femmes sont à des stades différents de leur maternité : l’une vient de donner naissance à une petite fille et doit apprendre à être mère à temps plein, l’autre voit ses enfants quitter la maison familiale et se résout à vivre sans leur présence quotidienne.

 

David FOENKINOS - Vers la beauté  Professeur aux beaux-arts de Lyon Antoine Duris décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au musée d’Orsay. Mathilde Mattel, la DRH, est frappée par la personnalité de cet homme taciturne et mystérieux qui fuit tout contact social. Parfois elle le surprend dans la salle des Modigliani à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hebuterne la fiancée du peintre au destin tragique.

 

Lucinda RILEY - Les sept sœurs  Un millionnaire suisse adopte sept bébés-filles aux quatre coins du monde. A son décès il leur laisse des indices leurs permettant de connaitre le secret de leur naissance et de partir à la recherche de leurs origines si elles le souhaitent. Chaque livre est consacré à une des sœurs. Elles choisiront de trouver d’où elles viennent tout en gardant le contact entre elles et leur maison familiale.

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27 février 2022 7 27 /02 /février /2022 14:45

Souhaitant apporter à nos lecteur/trices les facilités trouvées chez la plupart des médiathèques, nous avons investi dans un outil moderne qui de plus est doté d'un portail.

Vous le trouverez ici :

https://lapeyrouse.bibenligne.fr/

De ce fait nous entreprenons une refonte de nos moyens de communication, guettez ces deux espaces!

 

 

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28 août 2021 6 28 /08 /août /2021 07:24

Suite aux dernières annonces gouvernementales, le pass sanitaire sera demandé à toute personne de plus de 18 ans (aux 12-17 ans à compter du 30 septembre) souhaitant accéder à la bibliothèque. 

 

Les bénévoles vous remercient d'avance de votre bienveillance envers elle et vous demandent de bien vouloir apporter votre attestation, imprimée si possible (toutes n'ayant pas l'application "TousAntiCovid Verif" sur leur téléphone).

 

Si vous n'avez pas de pass sanitaire et que vous souhaitez emprunter des livres, nous vous proposons le DRIVE : nous vous envoyons le fichier de notre inventaire par mail, vous nous faites part des titres de votre choix et nous convenons d'un horaire de rendez-vous pour récupérer les livres devant l'entrée de la bibliothèque.

 

 

 

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8 août 2021 7 08 /08 /août /2021 18:30

La bibliothèque sera fermée le mercredi 18 août 2021.

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  • : Bibliothèque-ludothèque associative à Lapeyrouse-Fossat.
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